Anthony Quinn n'est plus

Anthony Quinn, un des plus grands acteurs de l'histoire du cinéma, vient de s'éteindre dans un hôpital de Boston. Il avait 86 ans.

3 mariages, 13 enfants, plus de 150 films – dont deux Oscars – tournés durant une carrière qui aura duré près de 65 ans! Voilà ce qui reste de la vie d'un des acteurs Américains les plus importants de ces 50 dernières années.

C'est en 1936 qu'il commence à apparaître discrètement dans de seconds rôles, interprétant souvent des indiens ou des latinos dans des productions de la Warner, ce qui le conduit bientôt à décrocher un Oscar dans «Viva Zapata» en 1952 aux côtés de Marlon Brando, film qui fait de lui une star. Au cours des années 50 et 60, tournant autant aux Etats-Unis, en France qu'en Italie, il explose littéralement dans des classiques que sont «La vie passionnée de Van Gogh» où il interprète Paul Gauguin (face à Kirk Douglas en Van Gogh) pour lequel il remporte un second Oscar, «La strada», le classique de Fellini, «L'homme aux colts d'or», «Les canons de Navarone», «Lawrence d'Arabie», «Barabbas», ou encore «Cyclone à la Jamaïque». Mais c'est dans le rôle d'un Grec plus vrai que nature qu'Anthony Quinn, (fils d'un père irlandais et d'une mère mexicaine!) tutoiera le génie dans le sublime «Zorba le Grec». Après des années 70 durant lesquelles il apparaîtra dans des séries B sans grand intérêt, il refera surface dans les années 90, en jouant dans «Last Action Hero» avec Arnold Schwarzenegger, «Revenge» avec Kevin Costner, «Les vendanges de feu» avec Keanu Reeves et surtout dans l'excellent «Jungle Fever» de Spike Lee.

Son rire exubérant et ses personnages plein d'humanité nous manquent déjà...