Les belles années empreintes d'utopie au sein d'une télé associative de quartier.

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Une chaîne indépendante et anarchique dans un monde télévisuel formaté et capitaliste? Voilà le programme que propose Télé gaucho aux habitants du quartier dont ils squattent une impasse tranformée pour l'occasion en studio et lieu de réflexion. L'apparition des camescopes numériques permet à cette joyeuse équipe de journalistes improvisés de réaliser des reportages caméra à l'épaule au coeur des manifs organisées en faveur des droits des sans-papiers, et de fourrer leur nez dans les réunions de militants d'extrême droite et anti-IVG, mettant en avant, avec coeur et conviction, leurs préoccupations politiques. L'arrivée dans l'équipe d'un jeune provincial, amoureux du cinéma de Jean-Luc Godard et stagiaire chez HT1, la grande chaîne ennemie, va peut-être leur permettre de transmettre leur message anar sur les ondes dans tout le pays. Le ver se trouve désormais dans le fruit...

Inspiré de ces années au sein de la chaîne de télévision associative Télébocal, Michel Leclerc retrouve Sara Forestier qu'il faisait coucher avec des hommes de droite pour les faire basculer à gauche dans Le nom des gens, et la fait entrer au coeur d'une joyeuse bande d'anars utopiques. Une virée dans les années 90 aux airs de révolution non achevée de 68, avec une clique de personnages très attachants (Eric Elmosnino, Maïween...) qui grâce à leur charisme, fait oublier le côté bordélique de cette épopée plutôt brouillonne.