Les nuits de Mashhad Danemark, France, Allemagne, Suède 2022 – 116min.

Communiqué de presse

Les nuits de Mashhad

Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquèter sur une sèrie de féminicides.Elle va s'apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l'affaire résolue.Ces crimes seraient l'œuvre d'un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s'attaquant la nuit aux prostituées.

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 1 an

« Le diable n’existe pas »

Dans les rues de la ville sainte de Mashhad, un homme tue les prostituées. Rahimi, une journaliste venue de Téhéran, est déterminée à démasquer celui que les médias appellent l’araignée.

Un rouge à lèvres prononcé, une mèche qui dépasse du voile et des talons hauts qu’on enfile. Il en faut peu pour de passante devenir putain. Une femme seule réservant une chambre d’hôtel est tout aussi suspecte. Et quand elle ose dénoncer un patron harceleur, sa réputation est faite et c’est elle que l’on renvoie.

A l’opposé, le tueur en série est un mari dévoué et père de famille fatigué. Béni par l’eau de pluie venue des cieux, ce fervent se dit missionné par Dieu. Maçon modeste qui se rêve martyre, il étrangle les impies avec leur foulard, symbolisme ultime. Le grand public finira même par l’encourager dans sa démarche purificatrice et faire pencher la balance de la justice.

Au pays des mollahs, bien et mal se confondent au nom d’un moralisme exacerbé. Les autorités prêchent les convertis, quand la corrompue « persepolice » des mœurs préfère chasser les débauchées plutôt que les assassins. Inspiré de faits réels, ce film tourné hors d’Iran instaure vite un malaise ambiant. La caméra insiste sur les visages agonisants des victimes et le plaisir sadique du bourreau qui n’hésite pas à baiser son épouse à côté d’un cadavre encore chaud, caché sous le tapis. Malgré cette complaisance inutile, le propos reste édifiant. Entre religion et pouvoir patriarcal, les violences faites aux femmes, pécheresses désignées, perdurent et se transmettent. Fier, le fils du criminel se dit prêt à marcher dans les pas de son père, simulant ses méfaits sur sa petite sœur. Si le diable existe, il est profondément humain.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


cinedude

il y a 1 an

Bien mais sans surprise


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