Hostiles Etats-Unis 2017 – 135min.

Critique du film

Hostiles

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

En 1892, un légendaire capitaine de l'armée américaine accepte à contrecœur d'escorter un chef de guerre Cheyenne et sa famille, désireuses de retourner sur leurs terres tribales. Sur le chemin, qui va les emmener du Nouveau Mexique au Montana, ils doivent faire preuve de solidarité pour survivre à l'environnement et aux tribus Comanche qu'ils rencontrent, en compagnie d'une veuve dont la famille a été assassinée.

Au moment de sa présentation au festival de Telluride en septembre 2017, Hostiles est devenu immédiatement un prétendant aux Oscars notamment grâce à la performance de Christian Bale. Absolument possédé par son rôle de capitaine d'armée tiraillé par ses démons du passé et sa haine des indiens, au visage ruiné par le temps, le comédien oscarisé pour The Fighter livre une prestation remarquable qui aurait mérité l'attention de ses pairs.

Malheureusement, la seule performance d'un acteur ne suffit pas à faire la grandeur d'un film. Si le reste du casting prestigieux, à commencer par Rosamund Pike, est impeccable, il n'est pas aidé par les personnages au pire totalement bêtes au mieux mal caractérisés. Difficile de comprendre, par exemple, comment le personnage de Christian Bale peut en si peu de temps passé d'une haine profonde des indiens à une compassion pour leurs conditions et leur traitement.

Le long-métrage de Scott Cooper (Les Brasiers de la colère, Crazy Heart) manque ainsi de finesse dans sa dramaturgie, pêche parfois de quelques illogismes narratifs et s'appuie globalement trop sur la musique de Max Richter pour exposer les tourments de ses personnages. Certes, Hostiles est beau, doté de quelques séquences remarquables à certains endroits (son ouverture) mais finalement il apparaît surtout très classique et n'arrive jamais à renouveler le genre du western.

28.03.2018

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 5 ans

“Les revenants”

Le capitaine Blocker accepte, à contrecœur, d’escorter le chef de guerre Faucon jaune, jusqu’au Montana. Après sept années de captivité, il est permis au vieux Cheyenne malade de retrouver sa contrée d’origine pour y mourir. Mais, en ces temps hostiles, le périple sera impitoyable.

Savoir faire alliance avec l’ennemi. Pardonner à ceux qui ont massacré les siens. Abandonner la haine et la vengeance, pour fumer le calumet. Qu’ils soient cowboys, Indiens, soldats, civils, hommes ou femmes, c’est ensemble que ces survivants pourront se reconstruire.

Ce beau western, frôlant parfois l’emphase, rappelle la violence sur laquelle se sont érigés les Etats-Unis. Son message est limpide : ne pas regarder en arrière, mais avancer dans la bonne direction, marcher au-delà des différences, pour espérer transformer cette terre de sang en terre promise.

6.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 5 ans


marcelobay

il y a 6 ans

Tout le monde s'endormait hier dans la salle!


vincenzobino

il y a 6 ans

Une bible et des fusils
1892, Nouveau-Mexique: Joseph, capitaine sudiste est chargé d'escorter le chef Cheyenne Faucon jaune et sa famille jusqu'au Montana, sur ordre présidentiel. Leur périple va croiser celui de Rosalee, une fermière dont mari et enfants ont été massacrés par des Indiens. Les hostilités marquantes vont néanmoins devoir être mises de côté pour ce voyage. Et le passé de Joseph, confronté par un déserteur s'invitant malgré lui à cette odyssée, remis en cause.
Après un break forcé de deux semaines, reprendre le chemin du grand écran avec ce western était source de grande attente: une trame évoquant à la fois danse avec les loups, True Grit et le dernier des Mohicans, 3 œuvres fortes. Et la récompense est au rendez-vous.
Virtuosité photographique où les décors naturels du Nouveau-Mexique et du Colorado émerveillent et contrastent avec l'hostilité de la trame; splendide musique de Max Richter nous faisant ressentir à la fois la tension et l'apaisement; acteurs au top, notamment Rosamund Pike et Wes Studi bouleversants, ainsi que Christian Bale, dont la composition rappelant initialement Bill-Day Lewis- le Boucher, dû au passé de son personnage, impressionne et particulièrement son dernier geste fort de signification.
Mais c'est bien l'expertise menée sur le comportement humain que l'on retient: d'une entame barbare, Cooper en tire une assez incroyable métamorphose que tant Rosalee que Faucon jaune illustrent.
Si les westerns de John Ford ou Hathaway sont pour vous de tout grands films, ne passez pas à-côté.
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