Kubo et l'épée magique Etats-Unis 2016 – 102min.

Critique du film

Kubo et l’armure magique

Critique du film: Geoffrey Crété

Parce que sa mère a été chassée par sa famille de magiciens, qui a tué son père samouraï, Kubo a été élevé dans un village isolé de bord de mer. Pour le protéger et empêcher son diabolique père et ses cruelles sœurs de les retrouver, sa mère lui a appris à fuir la lune et se cacher toutes les nuits. Mais lorsque ses tantes finissent par retrouver sa piste, Kubo se retrouve seul, perdu dans les territoires isolés du royaume. Avec l’aide d’un singe et d’un soldat pas comme les autres, il va tenter de retrouver la légendaire armure perdue, seule chose qui lui permettra d’affronter son terrible et puissant grand-père…

C’est le quatrième film du studio d’animation Laika après Coraline, L’Etrange pouvoir de Normal et Les Boxtrolls, et la quatrième démonstration de leur talent et leur imaginaire. Car si Kubo et l’armure magique est une énième fable fantasy qui brasse les thématiques habituelles au fil d’une narration cousue de fil blanc, le film de Travis Knight (producteur des précédents films Laika) brille lors de nombreuses séquences visuellement ébouriffantes, qui offrent un spectacle magique, étonnant et majestueux. Les personnages parfaitement écrits, qui bénéficient des voix de Charlize Theron, Matthew McConaughey ou encore Rooney Mara, permettent d’aller au-delà du scénario encore trop balisé pour se laisser séduire par l’aventure, et même verser une petite larme facile.

19.02.2024

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Les petits papiers

Dans le Japon médiéval, le jeune et borgne Kubo survit avec sa mère affaiblie en contant aux villageois demandeurs des histoires fantastiques qui mêlent aventures et magie. Mais ses tantes et son grand-père – un esprit divin – sont à sa poursuite, avides de lui voler le seul œil qui lui reste. Afin de pouvoir les affronter, il lui faut retrouver l’armure magique portée autrefois par son père, vaillant samouraï disparu. Dans sa quête, il sera escorté par deux personnages d’importance, une guenon et un combattant scarabée.

Il ne faut guère que quelques minutes pour se laisser séduire par l’esthétique inspirée du film, tourné en « stop motion » avec des figurines sur fond vert. L’animation fluide impressionne et l’esthétisme japonisante ravit. Belle idée également d’utiliser les origamis, papiers pliés tridimensionnels que Kubo manipule au son de shamisen, pour en faire des compagnons à part entière, un moyen de transport ou une arme à portée poétique. Dommage que l’histoire initiatique relativement complexe sur les relations parents-enfants-ancêtres ne soit pas aussi aboutie, pêchant parfois par quelques approximations narratives et une certaine candeur.

7/10

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aude86

il y a 7 ans

Magnifique, sublime, touchant et sensible.
Egalement projeté dans une salle vide, quel dommage, ce film est une merveille de poésie et d'enchantement !


lady_linn

il y a 7 ans

Film intrigant et très riche, d'une sensibilité à fleur de peau dont on ressent la sincérité. La catégorie 'secrets de tournage' sur Allocine donne un éclairage :
"L'idée de Kubo et l'armure magique est venue à Travis Knight en observant la relation entre sa femme Megan et la mère de celle-ci, Katy, frappée de démence et coincée dans un fauteuil roulant. Souhaitant rendre hommage à sa femme et sa belle-mère, le cinéaste crée donc un conte de fée original se déroulant dans le Japon médiéval. Avec les années, il développe cette idée, inspiré par les légendes anciennes japonaises, tout en gardant en tête l'aspect familial de l'histoire. Lorsque le projet a été mis en en chantier chez Laïka, Megan a été engagée afin d'aider à la création des créatures origami du film : "Je me suis inspiré de ma femme et de sa mère mourante. Je voulais parler de leur relation, et la transposer aussi loin que possible de la réalité, tout en conservant son essence, aussi malheureusement commune que profondément touchante", révèle le cinéaste."
Cependant, la beauté, transcrite par des métaphores très vivantes, prédomine. Et si nous sommes en permanence dans une matrice psychanalytique, nous ne retenons que la dimension profondément humaine, dans sa dimension tragique et poétique.
Un film qui nécessite plusieurs visions, indéniablement.Voir plus


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