10 juillet 1982. Kalinka Bamberski, 14 ans, est retrouvée morte au domicile allemand de son beau-père, le docteur Dieter Krombach, chez qui elle passait les vacances au bord du lac de Constance avec sa mère. Déterminé à comprendre les circonstances de ce décès brutal, André, son père, découvre des preuves accablantes dans le rapport d’autopsie, qui suggère qu’il y a eu viol. Très vite convaincu de la culpabilité de Krombach, André Bamberski se lance dans un combat de 27 ans, au-delà des frontières, qui finira par ruiner sa vie mais rendre justice à sa fille.

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La filmographie de Vincent Garenq a au moins le mérite d’être particulièrement lisible. Après la comédie dramatique sur l’adoption d’un couple gay dans Comme les autres, il a raconté l’affaire Outreau dans Présumé coupable, l’affaire Clearstream dans L’Enquête, et l’affaire Kalinka Bamberski dans Au nom de ma fille. Fasciné par l’appareil judiciaire, qu’il aime dénoncer et décortiquer, le réalisateur semble néanmoins incapable de le surmonter : Au nom de ma fille se déroule ainsi comme un exposé très scolaire des faits, haché par des ellipses et un montage qui réduisent tous les protagonistes à des véhicules sans nuances, simples accessoires d’un film-enquête dont le principal intérêt n’est pas cinématographique. Daniel Auteuil a beau être plus convaincant que Gilles Lellouche dans L’Enquête, il n’en demeure pas moins écrasé par une machine narrative qui ne s’encombre d’aucune finesse, plus préoccupé par le déroulé des faits que par l’humanité et la dimension des personnages.