Un après le suicide de sa meilleure amie Laura Barns, victime de cyber-harcèlement à cause d’une vidéo la montrant en fâcheuse position lors d’une soirée arrosée, Blaire Lily a repris sa vie. Du moins jusqu’à un soir où le passé rattrape l’adolescente : lors d’une conversation vidéo en ligne avec son petit ami Mitch et leurs amis Jess, Ken et Adam, une mystérieuse personne s’immisce dans la discussion pour révéler peu à peu les secrets de chacun. Très vite, le petit groupe comprend que Laura est bel et bien revenue d’entre les morts pour régler ses comptes…

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Au programme de ce film qui ressemble à l'introduction d'un Scream, étirée sur 1h15 pour ressembler un peu plus à un épisode des séries Gossip Girl et Pretty Little Liars : des adolescents stéréotypés et antipathiques, un scénario téléphoné, une publicité pour Skype, Gmail et consorts, doublée d’une leçon de morale sur les dangers de ces outils contemporains, mais surtout une impression tenace de pas grand chose. Plus assemblé que mis en scène par Levan Gabriadze, Unfriended repose donc sans surprise sur le terreau ô combien banal du found footage, ce genre malheureux qui habille par le vide, ponctue par l’image d’horreur quasi subliminale, se cloture sur une séquence photocopiée d'un film à l'autre, et rappelle que le hors-champ ne se résume pas à la simple absence. L’idée, pourtant amusante, d’un unique plan séquence braqué sur un écran d’ordinateur divisé en différentes vignettes, sous forme de gigantesque split screen 2.0, échoue à créer la moindre tension pour susciter un simple ennui. Mieux vaut revoir le terrifiant Kaïro de Kiyoshi Kurosawa, un autre film bien plus malin sur l’angoisse du web.