Berlin. Femme d’affaires ambitieuse, Hanna décide de séduire un futur employeur en inventant sur son CV une mission humanitaire auprès d’handicapés mentaux en Israël. Mais lorsqu’elle va voir sa mère, à la tête d’une organisation humanitaire, pour obtenir une fausse lettre de recommandation, celle-ci refuse. Obligée de réellement assurer la mission pour parvenir à ses fins, Hanna arrive donc à reculons sur la Terre promise. Sa rencontre avec son collègue Itay et ses discussions avec une survivante de l’Holocauste vont bouleverser sa vision des choses.

Hanna’s Journey porte bien son titre : solaire, léger, naïf même, le film de Julia von Heinz se présente comme un conte, avec toutes les simplicités que cela implique. A savoir une trame pas très fine, une dramaturgie très basique, ainsi qu’une bonne conscience politique derrière la façade du feel good movie - l’histoire d’amour sans surprise, la réconciliation familiale, le retour aux valeurs positives. Le discours sur la culpabilité, qui questionne le poids de l’héritage au fil des générations, manque sans conteste de profondeur et de finesse : mieux vaudra donc apprécier le voyage de la fameuse Hanna avec des yeux plus bienveillants, et se laisser porter par le charme de l’excellente Karoline Schuch, parfaite dans le duo qu’elle forme avec le très bon Doron Amit. Abordé de cette manière, Hanna’s Journey s’apprécie modestement.