Critique14. Dezember 2023

Critique de «Winter Break», une famille de cœur pour Noël

Critique de «Winter Break», une famille de cœur pour Noël
© 2023 Universal Pictures International Switzerland

Avec «Winter Break», Alexander Payne nous transporte dans les années 70 pour suivre un trio délicieusement sympathique. Une œuvre de choix, réconfortante et chaleureuse, parfaite pour Noël.

Dans les années 70, M. Hunham (Paul Giamatti) travaille comme professeur d’antiquité dans la prestigieuse Barton Academy en Nouvelle-Angleterre. Grincheux et pédant, il n’est que peu apprécié de ses élèves. À la période de Noël, alors que la majorité des pensionnaires se hâte de retrouver leurs familles pour deux semaines, M. Hunham doit s’occuper d’un petit groupe de garçons demeuré à l’académie. Très vite, seul Angus (Dominic Sessa), brillant et rebelle, reste sur place. Accompagnés de Mary (Da’Vine Joy Randolph), une cuisinière endeuillée de l’établissement, les deux hommes vont se trouver une famille de substitution.

Alexander Payne n’en est pas à son premier coup d’essai. Fort de quatre nominations aux Oscars et récipiendaire de deux statuettes (meilleur scénario adapté pour «The Descendants» et «Sideways»), le cinéaste américain avait déjà fait preuve de ses talents de conteur. Et si son dernier long métrage «Downsizing» avait surtout déçu, il revient en force avec une œuvre grandiose déjà en passe de devenir un classique de Noël.

Critique de «Winter Break», une famille de cœur pour Noël
Dominic Sessa, Da’Vine Joy Randolph et Paul Giamatti dans «Winter Break» © 2023 Universal Pictures International Switzerland

Pour son inspiration, le cinéaste se tourne du côté de «Merlusse» de l’écrivain et cinéaste provençal Marcel Pagnol et transpose les décors marseillais de l’original dans des paysages superbement enneigés de la Nouvelle-Angleterre. Recouverte d’un manteau blanc, la photographie d’Eigil Bryld réconforte par son aura particulièrement cosy. Pour le scénario, il fait appel à David Hemingson. Surtout habitué à la télévision, le scénariste et producteur passe au cinéma avec un charme fou. «Winter Break» est une véritable réussite !

La bande originale envoûtante, composée par Mark Orton, est rythmée de plusieurs grands classiques des années 70 que l’on ne se lasse pas d’écouter. Une volonté temporelle accentuée par une image au grain adapté et une acoustique grésillante rajoutée en postproduction. Même les plus jeunes ne pourront alors retenir un certain sentiment de nostalgie devant cette esthétique visuelle et auditive tournée vers le passé. Il ne fallait alors que le merveilleux talent de son trio de tête pour finir de séduire un public déjà largement convaincu.

Critique de «Winter Break», une famille de cœur pour Noël
Paul Giamatti dans «Winter Break» © 2023 Universal Pictures International Switzerland

Pour ses retrouvailles avec Alexander Payne depuis «Sideways», Paul Giamatti trouve un rôle sur mesure. Sous la carapace pompeuse de M. Hunham, il laisse admirablement transparaître l’éclat de son humanité. Découvert à la Deerfliel Academy, qui a servi de lieu de tournage et où il étudie, le jeune Dominic Sessa fait ses tout premiers pas en tant qu’acteur avec un enthousiasme palpable. Enfin, Da’Vine Joy Randolph, charismatique et solaire, auraient bien mérité encore plus de temps à l’écran grâce à sa performance poignante et magnifique. Ensemble, ils forment un trio touchant et sympathique, figure de proue d’une œuvre hivernale qui, pourtant, se savourera tout au long de l’année.

4,5/5 ★

A découvrir au cinéma depuis le 13 décembre

Plus d'informations sur «Winter Break»

Bande-annonce de «Winter Break»

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