Dans sa propriété en Provence durant la 1ère Guerre mondiale, Renoir peint dans l'attente du retour de ses fils du front.

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Alors que 2 de ses fils sont au front et que sa femme est décédée, Auguste Renoir, physiquement très diminué, peint pourtant à tour de bras des scènes d'une fraîcheur étincelantes, mu par une volonté farouche de s'améliorer encore. La raison de cet élan créateur n'est autre qu'Andrée, sa dernière muse: rouquine d'une beauté ravageuse, la jeune femme gagne sa croûte en posant pour lui. C'est alors que, blessé sur le champ de bataille, le fils du peintre, Jean Renoir, s'établit pour quelques temps dans la maison familiale. Ne sachant quoi faire de sa vie, il ne tarde pas à tomber sous le charme de la belle Andrée. Cette dernière voit là l'occasion de réaliser son rêve de devenir actrice: elle pousse alors Jean Renoir à s'intéresser au cinéma pour servir ses propres intérêts...

Tableau élégant aux allures de biographie retraçant les derniers mois de vie d'Auguste Renoir, à bout de course mais passionné, et de son illustre fils, lequel, malgré le poids d'un père aussi encombrant, deviendra l'un des plus grands cinéastes des années 30 à 50. Le discours bouillonnant de vie qui émane de ce personnage prisonnier de son corps rhumatisant contraste un peu avec le côté trop sage du film qui se perd dans la contemplation des paysages de la Provence et des modèles à la peau laiteuse. Une langueur qui peut inspirer un brin d'ennui.