La Malédiction : l'origine Italie, Etats-Unis 2024 – 119min.

Critique du film

Une conspiration diabolique

Lysann Leyh
Critique du film: Lysann Leyh

La réalisatrice Arkasha Stevenson, qui nous avait offert la délicieusement sinistre série «Brand New Cherry Flavor» sur Netflix, mélange mystères et body-horror pour mettre en scène le préquel du classique de l'horreur de 1976, «La Malédiction». Et le résultat est superbement horrifique!

En 1971, désireuse de consacrer sa vie à Dieu, une jeune américaine commence à travailler dans l’orphelinat Vizzadelli à Rome. Mais sa foi vacille doucement quand d’étranges événements se produisent. Et alors qu’elle mène l’enquête, elle met à jour une conspiration terrifiante.

La création de l’horreur au cinéma a souvent des résultats aléatoires. Ainsi, il n’est pas rare que les frissons tant attendus laissent place à une exaspération grandissante. Mais avec son premier long métrage, Arkasha Stevenson relève le niveau en montrant tout ce qu’il faut attendre d’une réalisation horrifique. Si le visionnage des films précédents n’est aucunement nécessaire à la compréhension de l’histoire, les quelques éléments qui y réfèrent, ravirons les fans de la saga «La Malédiction».

Intelligemment, «La Malédiction : L'origine» mise assez peu sur l’utilisation de jump-scares et préfère mettre l’accent sur des petits détails. Résultat: le sentiment de malaise intense est omniprésent. L’atmosphère captivante, passionnante et particulièrement inquiétante est habillée d’une esthétique proche des films analogiques des années 70, grâce à la palette de couleurs et le grain particulier de la pellicule choisis par le directeur de la photographie Aaron Morton. Enfin, la musique de Mark Korven («The Lighthouse», «The Witch») complète parfaitement ambiance.

Les éléments de body-horror frappent particulièrement et interrogeront le public sur ce qu’il vient de regarder. Seul petit côté négatif: l’action du long métrage met un certain temps à se mettre en route, avant de s’accélérer et de se précipiter un peu vers la fin. Une bien légère critique pour l’un des meilleurs films d’horreurs de ces dernières années! Un must pour tous les fans du genre.

(Adapté de l'allemand)

10.04.2024

4.5

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Commentaires

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Eric2017

il y a 8 jours

Bonne surprise que ce film fait presque 50 ans après le premier opus où le "père" de Damien était interprété par le légendaire Grégory Peck. L'atmosphère glauque de cette version est immédiatement présente et reste angoissante durant presque la totalité du film. Je suis curieux de revoir le film de 1976 pour constater s'il a bien ou mal vieilli car on a tendance à encenser certains films du passé. Toujours est-il que cette suite racontant L'ORIGINE est tout à fait honorable et pour les amateurs de ce genre c'est un film à voir. (F-19.04.24)Voir plus


vincenzobino

il y a 11 jours

3.5 : Da Carlita’s code
1971, Rome: Margaret jeune américaine s’apprête à rentrer dans l’ordre religieux Vizadelli comptant un orphelinat. Si tous les enfants filles présentes l’accueillent comme il se doit, une fille reste à l’écart, Carlita. Margaret reçoit l’ordre de ne pas la fréquenter mais lorsque d’étranges phénomènes se produisent et que le Père Brennan, un ancien prêtre excommunié mais fréquentant l’orphelinat, lui révèle que Carlita ne serait pas humaine mais issue du Malin, la jeune américaine est sans le savoir étroitement liée à ce destin.
Le voici ce cinquième (sixième si on veut) acte de la franchise sur le Malin. Avec un gros risque pris mais nécessaire : expliquer la véritable contraception de Damien. Fort bonne initiative imparfaite.
Après le désarroi des opus 3 et 4, il fallait clairement ressusciter la franchise qui sur ses deux premiers opus nous questionnait sur les dérives religieuses et l’interprétation du côté obscur. Un risque bien assumé sans être parfait : une certaine chronologie respectée nous ôtant un gros suspense quand à l’issue maternelle de Damien, mais néanmoins une piste plus psychologique qu’horrifique sur sa première moitié et un mystère Brownien de plus amusant nous intriguent. Et sur la seconde moitié nous serons servis niveau horreur avec notamment une fausse piste intelligemment trouvée assez renversante au sens « propre » mais une inéluctable issue sur l’origine du Malin.
On y ajoute un hommage final indirect au premier film et pas seulement par le lien mais par une partition; et il en découle une expérience nostalgique se laissant tout à fait voir, particulièrement si vous avez l’esprit critique sur l’autorité religieuse tout en étant croyant.Voir plus

Dernière modification il y a 11 jours


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