S.O.S Fantômes: La Menace de Glace Etats-Unis 2023 – 115min.

Critique du film

Les revenants jettent un froid

Critique du film: Damien Brodard

Suite de «S.O.S. Fantômes : L’Héritage» (2021) qui avait pour mission de relancer la franchise culte, ce nouvel épisode peine à procurer les quelques frissons espérés.

Déterminée à s’occuper de spectres en tout genre, la famille Spengler a emménagé à New-York, dans l’ancienne caserne des «S.O.S. Fantômes». Entre les tensions qu’entretient Phoebe (Mckenna Grace) avec sa mère Callie (Carrie Coon) et les efforts de Gary (Paul Rudd) pour devenir un bon père, cette nouvelle équipe doit s’allier avec l’ancienne (Dan Aykroyd, Ernie Hudson et Bill Murray) afin de protéger New-York d’une terrible entité cherchant à provoquer une ère glaciaire.

Il est devenu difficile pour l’industrie hollywoodienne de s’affranchir des succès passés, comme si leur ombre empêchait toujours d’amener les licences vers de nouveaux horizons. Même si dans le cas de «S.O.S. Fantômes: La Menace de Glace», le respect et l’amour pour l’univers mis en place par le désormais regretté Ivan Reitman se ressentent, c’est au détriment d’une proposition qui n’aurait pas froid aux yeux. Un scénario conventionnel ne représente pas forcément un problème, toutefois, il y a de quoi lasser rapidement en le noyant sous des blagues métas qui ne cessent de ressasser le passé avec un second degré gênant.

Cela est d’autant plus dommage que ce sont les nouveautés qui renouvellent les thématiques de la franchise, notamment l’arc narratif de la protagoniste principale (Mckenna Grace), fascinée par la science et l’au-delà qui s’offre à elle, au point d’en oublier l’affection que lui porte sa famille. Déjà à l’écriture du film précédent, le scénariste Jason Reitman n’a malheureusement pas su jongler entre héritage et innovation, en témoignent l’interminable exposition et l’utilisation très inconstante des anciens, allant d’un second rôle notable pour Dan Aykroyd à des apparitions invraisemblables pour Bill Murray.

Malgré ces quelques déconvenues, cet univers teinté de fantastique amusant, tout en faisant parfois froid dans le dos, demeure plaisant à découvrir grâce à l’expérience en la matière du réalisateur Gil Kenan, qui s’était fait connaître avec «Monster House» (2006). Les quelques effets pratiques, l’humour caractéristique présent malgré tout, ainsi que les ectoplasmes loufoques assurent toujours un spectacle sympathique, bien que cet épisode risque de ne pas rester dans les mémoires. Il n’était peut-être pas nécessaire de rappeler les «S.O.S. Fantômes» cette fois-ci.

08.04.2024

2.5

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