Angry Birds : Copains comme cochons Etats-Unis 2019 – 97min.

Critique du film

Ce sachet de bonbons écœurant

Sven Papaux
Critique du film: Sven Papaux

Le célèbre jeu Angry Birds se paie un second chapitre cinématographique. Après le combat «politisé» avec les cochons verts, il est venu le temps de se confronter à l’aigle diabolique Zeta. Un divertissement enfantin indigeste.

Les oiseaux et les cochons opèrent ensemble pour stopper un ennemi malfaisant. Même si les relations ne sont pas des plus cordiales entre Red (Jason Sudeikis) et le cochon Leonard (Bill Hader), les deux fortes têtes vont coopérer, par la force des choses. Aidés par Chuck (Josh Gad), Bombe (Danny McBride), l’Aigle Vaillant (Peter Dinklage) et la nouvelle venue Silver (Rachel Bloom) vont s’associer pour sauver leurs foyers des griffes de Zeta (Leslie Jones), une aigle décidée à balancer des boules de glace pour éradiquer les oiseaux et les cochons.

La folie du jeu, avec son lot de théories politiques, a fonctionné sur petit écran. Des milliards de téléchargements pour un succès planétaire. Côté grand écran et cinéma, c’est plus compliqué. Un divertissement calibré pour faire rire les petits. À travers Red et son angoisse existentielle de n’être qu’un héros de pacotille, porté aux nues et oublié rapidement par sa tribu, le scénario ne pèse pas lourd sur 1 heure 30. Un temps basé sur la trêve entre Leonard et Red - bah oui, l’union fait la force, même avec ses ennemis - pour déglinguer la Zeta, perchée sur son îlot de glace, fatiguée d’être frigorifiée, le scénario - peu étoffé et simpliste - opte pour une partie de ping-pong comme son jeu original. Un plan d’attaque et des blagues à profusion. Une fois réunis, Red et Leonard se disputent le rôle de leadership, amenant les premières banderilles comiques d’une histoire qui va (aussi) surfer sur la vague du féminisme: Silver, le cerveau des opérations, et Zeta la grande méchante.

Angry Birds : Copains comme cochons est un condensé de blagues et de musiques pop. Un rythme effréné pour vous maintenir dans un flux continu de scènes loufoques. Prenez ce joli paquet de bonbons, vous le dégustez et à force, vous êtes écœuré par tout ce sucre. L’ingestion est proche. Angry Birds, deuxième du nom, possède des qualités, comme cet élan marqué par la culture pop des années 90. Mais l’humour en général n’est pas très… subtil, voire lourdingue. En somme, un ton en dessous du premier volet déjà pauvre en qualité, le chapitre 2 n’est qu’une suite patraque et flemmarde d’un divertissement sans véritable identité.

En bref!

Freinez dans le virage, vous n’êtes pas loin du dérapage, serait-on tenté de dire à Thurop Van Orman et ses équipes. Angry Birds : Copains comme cochons est exténuant de couleurs vives. Une énergie débordante sans véritable but, sans attrait, sans âme. Une fois consommé, de suite oublié.

01.10.2019

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