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Chroniques jurassiennes, l'homme et la fôret Suisse 2018 – 98min.

Critique du film

La forêt : cœur des hommes et de la vie

Prescilia Correnti
Critique du film: Prescilia Correnti

Tantôt journaliste, tantôt réalisateur, Claude Schauli a su troquer sa plume pour une caméra le temps de quelques courts-métrages. Si la méthode change, le message derrière reste toujours aussi puissant. Après avoir clamé son amour pour la Suisse sous toutes ses coutures, le cinéaste livre cette fois un plaidoyer pour la nature, la forêt, la vie. Et ce, toujours au travers de sa Suisse de cœur.

Mystérieuse, secrète, passionnante et fascinante, de tout temps la forêt a été une source d’inspiration fantasmagorique inépuisable pour l’homme. Pourtant, et à regret, l’être humain oublie souvent qu’elle est aussi source de vie, à la fois nourriture et poumon de l’écosystème. Sans elle, l’air serait irrespirable et la biodiversité, qu’elle soit animale ou végétale, n’existerait plus. À l’heure du réchauffement climatique, problématique majeure et pourtant à l’écart des politiques actuelles, il est plus que nécessaire de réagir, mieux, d’agir ! Ainsi, le documentaire de Claude Schauli est une invitation à la prise de conscience pour petits et grands, car oui, la forêt se meurt et se doit d’être préservée.

Tourné dans les forêts de l’Arc jurassien suisse, L’homme et la Forêt va à la rencontre de ces hommes et de ces femmes des bois, passionnés et désireux de transmettre aux jeunes générations leurs connaissances et leur respect de la nature. Chroniques jurassiennes : l’Homme et la Forêt emmène le spectateur au cœur des bois neuchâtelois et jurassiens. L’initiation commence avec une classe de cinquième, fil rouge de ce documentaire. Ils ont entre neuf et dix ans. Ils sont à peine plus hauts que de jeunes épicéas fraîchement plantés, et pourtant leur compréhension des problématiques de la forêt dépasse les cimes des plus grands chênes. Attentifs et curieux, ces jeunes enfants tentent de comprendre les enjeux majeurs liés à la forêt et les conséquences qui en découlent, parce qu’après tout, ce seront eux les garants de notre planète bleue.

En choisissant avec parcimonie ses locuteurs, dont Charles-Henri Pochon, ancien garde forestier, ou Luc, lui aussi ancien garde forestier dorénavant à la retraite, le cinéaste parvient à communiquer la passion que portent ses intervenants à la nature. Si l’amour qu’ils vouent à Mère Nature n’est plus à prouver, c’est désormais aux témoins de ce documentaire qu’il incombe de revoir leurs positions face à l’environnement !

En bref ! Claude Schauli nous offre un joli documentaire sur la beauté de l’environnement et de la forêt. Au travers de sublimes plans-séquences et quelques timelapses, le cinéaste parvient à capturer la pureté et la simplicité de la nature dans le focus de sa caméra. Simple, sobre, efficace, il n’use d’aucun apparat ni d’effet superflu. Un souffle de fraîcheur qui fait du bien, surtout à l’heure des blockbusters et du trop-plein de CGI. Seul bémol : sa lenteur parfois un brin soporifique.

14.05.2019

3.5

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