Iris Belgique, France 2016 – 99min.

Critique du film

Iris

Critique du film: Geoffrey Crété

Garagiste endetté, séparé de la mère de son fils et sans perspective d’avenir, Max croise par hasard la route d’Iris. Cette séduisante femme, mariée à un riche banquier, lui propose un contrat : en échange d’une belle somme d’argent, elle veut qu’il l’enlève, afin de pouvoir échapper à son mari. Mais Max est loin de se douter que la chose va prendre une tournure inattendue et dangereuse…

L’exercice du thriller à tiroirs n’est pas simple. La parodie et le grotesque rôdent, susceptibles de faire basculer chaque scène et chaque twist pour rattraper le cinéaste qui s’aventure sur les territoires du film noir, avec ses machinations et sa femme fatale. Propulsé par le succès du biopic Yves Saint-Laurent en 2014, l’acteur et réalisateur Jalil Lespert s’offre avec Iris un exercice de style un peu vain, dans lequel il rejoue les grands motifs du genre le long d’une intrigue modérément amusante. Il y a certainement de quoi s’amuser, comme devant un téléfilm bien troussé (et qui bénéficie heureusement ici d’une belle direction artistique et d’une mise en scène élégante), mais également de quoi s’interroger au final sur l’utilité et l’intérêt de l’entreprise. D'autant que le film oscille entre le bon et le moins bon, notamment du côté de son trio d'acteurs (Romain Duris, Charlotte Le Bon, Jalil Lespert lui-même).

10.04.2024

3

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Commentaires

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commundmortels

il y a 7 ans

Très bon polar, très sombre et suffisamment rythmé et sexy pour échapper à cette boring french touch habituelle du film noir français.
Mme Le Bon et M. Duris y sont incroyables! Rien que pour Duris, ça vaut le détour: un monument de noirceur, cet homme là.


CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Les yeux mi-clos

Iris, la belle épouse d’un riche banquier parisien, demande à Max, mécanicien en faillite, de la kidnapper en vue d’obtenir une rançon de 500 000 euros. Il accepte le coup monté au risque de s’y perdre.

Jalil Lespert, réalisateur et comédien, s’éloigne du soyeux de son distingué biopic Yves Saint Laurent pour se laisser séduire par les yeux de velours de son héroïne, incarnée par Charlotte Le Bon, longiligne à souhait. Il s’aventure alors dans les affres du thriller se réclamant notamment des influences hitchcockienne et fincherienne – Se7en, Millenium, Gone girl – sans négliger Kubrick – Eyes wide shut. Voir grand fait-il grandir ? Hélas, la comparaison anglo-saxonne ne favorise pas le Français qui ne parvient jamais, malgré la pluie, le fouet et les côtés sombres de l’âme humaine, à susciter le malaise. De l’ambition, certes, mais un manque d’audace dommageable. L’on suit donc cette intrigue aux quelques rebondissements bien calculés, sans réelle excitation et les yeux mi-clos.

6/10
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muchachas

il y a 7 ans

Superbe film, réalisateur top, Charlotte Le Bon sublime, Romain Duris un peu répétitif pour ceux qui ont vu "Un petit boulot" ou il était engagé comme tueur, là comme kidnappeur...


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