À peine j'ouvre les yeux Belgique, France, Tunisie 2015 – 102min.

Communiqué de presse

À peine j'ouvre les yeux

Tunis, juste avant la chute du président Ben Ali. Farah vient d'avoir son bac, rêve de musique et joue dans un groupe de rock contestataire. Elle aime, boit et chante dans des cafés où il n'y a que des hommes. Sa mère a peur et voudrait la protéger contre elle-même. Leyla Bouzid nous offre un film d'une vivacité incroyable et, d'une certaine manière, un hommage à une jeunesse qui voudrait vivre, elle aussi.

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Commentaires

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frederic_chevallay

il y a 8 ans

Une cigale tunisienne chante tout l'été.. l'été passé,le régime tunisien, d'avant le printemps arabe, l'oblige à danser au son d'une musique macabre...
Question : comment sortir de ce marasme vicieux....


CineFiliK

il y a 8 ans

Pensée du jour : Une seule hirondelle ne fait pas le printemps, mais des milliers…

Farah, brillante bachelière, porte les espoirs de sa mère et de sa famille qui souhaitent la voir devenir médecin. Mais la jeune fille ne rêve que de liberté, d’amour et de musique dans un Tunis bridé, bientôt aux portes de la Révolution.

Beau témoignage que ce premier film qui incarne la société tunisienne soumise au pouvoir de Ben Ali, les portraits du dictateur plombant chaque mur, chaque paroi. Si les adultes baissent la tête et courbent l’échine, par peur ou par habitude, la jeunesse s’oppose à leur défaite par la désobéissance et l’affirmation de soi. "À peine j'ouvre les yeux, je vois des gens privés de leur bouffe, de leur travail, qui s'exilent, cherchant une galère ailleurs...", chante d’une voix trop juste pour être bouleversante la fraîche Farah. Mais de la bouche pulpeuse d’une fille de dix-huit ans, ces mots effilés interpellent, provoquent et dérangent l’autorité patriarcale. Dans un Etat policier, rongé par la corruption et la délation, cette musique courageuse paraît comme une menace, voire un appel à la révolte. Si bien que les hirondelles annonçant le printemps à venir sont encagées. Mais, même le bec cloué, elles continuent de chanter et finissent par réunir dans leurs murmures mère et fille, symboles forts de résistance intergénérationnelle.

7/10
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