Hanezu no tsuki Japon 2011 – 91min.

Critique du film

Hanezu no tsuki

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

Une femme va de son compagnon à son amant dans l'attente qu'un des deux prenne une décision.

A Nara, Kayoko vit paisiblement avec Tetsuya en échangeant peu de mots. Kayoko teint des tissus à la maison tandis que Tetsuya travaille à l'extérieur comme publicitaire. Dans la journée, elle rend visite à Takumi, sculpteur retiré dans la nature et tout aussi avare de paroles. La vie pourrait s'écouler ainsi indéfiniment si Kayoko n'annonçait à Takumi qu'elle est enceinte, puis à Tetsuya qu'elle aime quelqu'un. Déploiement à l'écran de la couleur rouge (hanezu) des fleurs de carthame, du coucher de soleil, du feu et du sang ; images d'insectes galopant dans la pénombre sur fond de râles d'outre-tombe et flashback dans le passé pour évoquer la voie choisie par les ancêtres...

La réalisatrice japonaise Naomi Kawase (Mogari No Mori, grand prix du jury de Cannes 2007), adepte de la contemplation, se caractérise par une relation harmonieuse et fusionnelle à la nature. On dirait que, pour elle, les histoires d'amour ne sont que des épiphénomènes s‘inscrivant dans des légendes immémoriales liées aux cycles de la nature. Ses images en gros plan sont renversantes, telle cette lune pelucheuse recommençant à l'infini son ascension dans le ciel. Mais trop de poésie et de mystère nuit à l'histoire qui devient par trop elliptique et absconse.

28.06.2012

3

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Commentaires

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ch21

il y a 12 ans

"Hanezu no tsuki" nous dépayse certes, plus encore nous déconcerte, nous Occidentaux, à tel point que bien trop souvent on s'y perd, n'arrivant pas à saisir, faute d'une bonne transmission, ce que le réalisateur a voulu nous dire. Un brin décevant, mais à voir pour découvrir une autre cinéma.Voir plus


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