Critique14. Februar 2024

Critique de «Enterrement de vie de garçon», une bande de potes aux prises avec ses émotions

Critique de «Enterrement de vie de garçon», une bande de potes aux prises avec ses émotions
© CALT STORY / Canal+

La nouvelle création décalée de Canal+ met en scène l’humoriste Panayotis Pascot et ses potes durant une nuit pour le moins chahutée suite à un événement traumatique. Zoom sur «Enterrement de vie de garçon», à découvrir dès le 14 février sur Canal+ et myCANAL.

Sans savoir pourquoi ni comment, Adib (Adib Alkhalidey), Noah (Fary Lopes B), Jason (Jason Brokerss), Oscar (Guillermo Guiz) et Paul (Panayotis Pascot) se retrouvent devant les portes d’un club de strip-tease de banlieue douteux. Que viennent-ils célébrer? Mystère… Ils ne le savent pas encore, mais cette soirée va les conduire tout droit aux urgences. Remis sur pied, les compères tracent leur route direction la maison familiale de Paul où les parents de ce dernier préparent un repas qui amènera son lot de bouleversements. Un arrêt dans un cimetière plus tard, la bande de potes finit son périple à voguer dans une barque sur un lac. La fin d’une course folle, mais également la fin d’autre chose, le temps pour chacun de se remettre de ses émotions.

Il a fait beaucoup parler de lui en 2023 avec son roman autobiographique «La prochaine fois que tu mordras la poussière», dans lequel il se livre sur sa relation avec son père, sa dépression et son coming out, Panayotis Pascot revient sur petit écran cette fois pour traiter de masculinités plurielles. Co-créateur, co-auteur avec Adib Alkhalidey et Béatrice Fournera et co-réalisateur avec Adib Alkhalidey de la nouvelle série estampillée Canal+, le jeune humoriste continue son exploration des émotions et des diverses formes que revêt la masculinité.

«Enterrement de vie de garçon» prend des allures de chemin de croix pour ces cinq protagonistes qui embarquent pour une nuit où chacun d’eux se retrouve confronté à ses peines et ses peurs. Cinq hommes pour cinq personnalités et cinq ressentis, les quatre épisodes de 25 minutes sondent la masculinité d’aujourd’hui et plongent dans les émotions masculines, tout en tentant par la même occasion une réflexion sur les liens amicaux et le deuil.

Si le postulat de base est intéressant, la série reste trop en surface. Dans ce récit foutraque, ça crie, ça se chamaille, ça parle pour ne rien dire la plupart du temps, et on se lasse vite de leurs petites disputes. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, la série amorce une thématique intelligente, mais n’en fait rien, tournant autour de son sujet sans jamais le prendre à bras-le-corps. Alors si le fond est pertinent et trouve un écho dans la société contemporaine, la forme pêche par une écriture qui aurait mérité plus de profondeur.

2,5/5 ★

A découvrir dès le 14 février sur Canal+ et myCANAL.

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