Kritik17. April 2023

«Salade grecque» sur Prime Video, 5 bonnes raisons de regarder la nouvelle série de Cédric Klapisch

«Salade grecque» sur Prime Video, 5 bonnes raisons de regarder la nouvelle série de Cédric Klapisch
© Amazon Studios

Il y a d’abord eu «L’Auberge espagnole» en 2002, «Les Poupées russes» en 2008, et «Casse-tête chinois» en 2013. 20 ans après le premier film culte de Cédric Klapisch, qui suivait les déboires sentimentaux d’une poignée d’étudiants Erasmus, place à une série cette fois, et une nouvelle génération moins insouciante.

(Un article d'Emma Raposo)

1. Une série en 8 épisodes de 50 minutes

Ce n’est pas un quatrième film, mais bien une série que Cédric Klapisch nous offre sur un plateau et qui se concentre sur les enfants de Wendy et Xavier, personnage incontournables de sa trilogie. Suite à la mort de leur grand-père maternel, Tom et Mia héritent d’un immeuble à Athènes. Tom, en route pour la capitale grecque afin d’y rejoindre sa petite sœur, est loin de se douter que cette dernière, prétendument en échange Erasmus, occupe son temps bien différemment.

Alors que Tom est un jeune entrepreneur fraîchement diplômé d’une université américaine et prêt à conquérir le monde avec sa start-up, Mia est une farouche activiste de gauche qui trompe son monde en mentant sur ses réelles occupations. Elle a arrêté ses études pour travailler dans une organisation venant en aide aux migrants et réfugiés. Très différents l’un de l’autre, le frère et la sœur vont devoir se mettre d’accord sur l’avenir de leur héritage et cela ne va pas être une mince affaire.

2. À la fois suite et spin-off

Exit les tapas et le flamenco, place au Parthénon en guise de décor des aventures des personnages à la sauce 2023. Si «Salade grecque» est présentée comme une suite de la trilogie cinématographique, il s’agit en réalité plus d’un spin-off où les protagonistes de «L’Auberge espagnole» n’interviennent que très peu dans les épisodes, cédant leur place à la jeunesse. On y retrouve quand même certaines figures emblématiques des trois films: Xavier et Wendy, incarnés respectivement par Romain Duris et Kelly Reilly, Isabelle, incarnée par Cécile de France, ainsi que William, le frère de Wendy toujours aussi fêtard, joué par Kevin Bishop.

Aliocha Schneider dans «Salade grecque» © Amazon Studios

3. Une série pour les nostalgiques, mais aussi pour les novices

Personne n’a oublié les pérégrinations amoureuses et existentielles de Xavier, et de tous ses amis dans la colocation barcelonaise, le tout bercé par un air de Radiohead. Le film, qui a contribué à populariser les échanges Erasmus, a mis en lumière une génération qui se cherche, miroir de la jeunesse des années 2000. Et si vous vous demandez s’il faut avoir vu la trilogie de films avant de visionner la série, rassurez-vous. Quand bien même la série fait de nombreuses références aux films, son histoire, elle, vit indépendamment des récits des trois long-métrages. La série ravira donc aussi bien les adeptes des films que les novices, naviguant entre nostalgie et renouveau.

4. Une nouvelle génération d’acteurs et de scénaristes

Du sang neuf, c’est que Cédric Klapisch met à l’honneur en créant «Salade grecque». À commencer par le casting qui révèle deux comédiens issus de la nouvelle génération d’acteurs français. Personnages centraux de la série, Aliocha Schneider et Megan Northam incarnent respectivement Tom et Mia, les dignes descendants de leurs parents, Xavier et Wendy.

Cédric Klapisch n’a pas seulement renouvelé le casting, il s’est également adjoint les services de jeunes scénaristes, tous âgés de moins de 30 ans. Le réalisateur révélait dans une interview qu’il ne voulait pas donner sa vision de la jeune génération, mais préférait plutôt laisser parler cette génération. Ainsi, Agnès Hurstel, Eugène Riousse, Paul Madillo, Thomas Colineau et Charlotte de Givry, chapeautés par Cédric Klapisch, ont tous participé à l’écriture de la série.

Megan Northam et Romain Duris dans «Salade grecque» © Amazon Studios

5. Des thématiques actuelles pour un récit moins insouciant

Alors que «L’Auberge espagnole» était une ode à la quête de sens, à la liberté et la célébration, «Salade grecque» expose des thématiques bien moins légères. Qui dit changement d’époque et de génération, dit changement de thèmes et de préoccupations. On laisse l’insouciance de Xavier derrière pour plonger dans l’activisme climatique et migratoire sur fond de crise économique en plein cœur de la cité grecque. Les temps ont bien changé depuis les années 2000.

Depuis, il y a eu la crise économique de 2008, le Brexit, le mouvement #MeToo, une crise migratoire croissante, un dérèglement climatique galopant, ou encore la mise en lumière des questions de genres. Autant de sujets graves et actuels traités tout au long des 8 épisodes réalisés par Cédric Klapisch, Lola Doillon et Antoine Garceau. Tout comme «L’Auberge espagnole» en son temps, «Salade grecque» est un melting-pot de thématiques, miroir d’une génération.

A découvrir depuis le 14 avril sur Amazon Prime Video.

Bande-annonce de «Salade grecque»

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