Kritik19. Juni 2023

Critique d'«Asteroid City», Wes Anderson et une distribution cinq étoiles perdus dans le désert américain

Critique d'«Asteroid City», Wes Anderson et une distribution cinq étoiles perdus dans le désert américain
© Universal Pictures Switzerland

Pour son onzième long-métrage, Wes Anderson présente une nouvelle multitude de célébrités et offre des idées encore plus décalées. Le paysage désertique de l’Amérique des années 50, décor de choix pour l’étrange et le bizarre, est à lui-même un délice visuel. Décryptage.

(Une critique de Patrick Heidmann, depuis Cannes. Traduit de l'allemand)

1955, dans une petite ville désertique fictive perdue dans le Sud-Ouest américain nommée Asteroid City. Le temps d’un week-end se tient le rassemblement pour amatrices et amateurs de l'espace. L'endroit est bien choisi : juste à côté, le cratère creusé par l’impact d'une météorite, et à portée de vue, des tests de bombes atomiques. Mais lorsque, au milieu des scientifiques, des enfants et de leurs familles, un visiteur de l'espace s’invite aux festivités, la troupe rassemblée entre le motel et le diner est soudain mise en quarantaine par le gouvernement.

Comme toujours, le scénario, écrit par Wes Anderson en collaboration avec Roman Coppola n'accumule pas les rebondissements. Car pour le réalisateur, le style si particulier de ses visuels, de ses dialogues et de l’ensemble de sa création, a toujours eu bien plus d’importance que l’intrigue en soi. Après «The French Dispatch», et la France de l’après-guerre, il s’attaque ici aux États-Unis des années 50, où le sable rouge du désert, les néons lumineux et l'iconographie spatiale offrent des possibilités esthétiques incommensurables.

À nouveau, le cinéaste met en scène une collection de superbes images, d'idées décalées et d'actrices et acteurs célèbres (des vétérans de ses films, comme Jason Schwartzman, Tilda Swinton et Adrien Brody, et des nouvelles têtes, comme Scarlett Johansson et Tom Hanks), qui amusent plus qu'ils n'émeuvent. Mais l'atmosphère semble cette fois-ci plus chaleureuse - peut-être en raison de la place accordée à l’enfance et d’une mise en abyme charmante, avec la création d’une pièce de théâtre appelée «Asteroid City» dans le film. Un nouveau long-métrage qui ne devrait pas décevoir les fans de l’univers si particulier de Wes Anderson.

3,5/5 ★

À découvrir au cinéma le 21 juin

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Bande-annonce d'«Asteroid City»

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