Godzilla x Kong: Le Nouvel Empire Etats-Unis 2024 – 115min.
Critique du film
Divertissant malgré lui
Cinquième film du MonsterVerse, un Kaijū néon rose s’allie à un primate géant pour un duel titanesque face à l’apocalypse. Au programme, du spectacle, pas vraiment de fond, et des rires (jaunes?) à gogo.
Skar King règne dans les entrailles d’un royaume souterrain, et souhaite accéder au monde de la surface avec ses singes. Pour contrecarrer les plans de Skar, Kong ne peut agir seul et bientôt, il s’allie à Godzilla, qu'il avait combattu dans le volet précédent. Une alliance des plus surprenantes, or le monde ne pourra être sauvé que si ces deux antagonistes deviennent partenaires!
Rencontré par le magazine Première pour la sortie française, une chose est certaine, le cinéaste Adam Wingard (issu du monde de la série B, notons «Blair Witch» en 2016, ou «Godzilla vs. Kong» en 2021) ne laisse rien au hasard. «Je veux faire un film explosif» confie-t-il, «un film sûrement un peu ridicule, où plein de trucs débiles arrivent, mais je prends les enjeux au sérieux». Pari gagné donc pour «Godzilla x Kong: Le Nouvel Empire». Le cinéaste déballe en effet un film plein d’autodérision, presque une parodie du genre, qui a coûté la modique somme de 135 millions de dollars. Difficile à croire, mais au fond, si les films précédents étaient globalement dépourvus d'humour, celui-ci, au contraire, parviendrait presque à provoquer l’hilarité. Et c’est peut-être là que se tient la petite réussite de ce nouvel opus.
N’en déplaise à son réalisateur, «Godzilla x Kong: Le Nouvel Empire» a tout de même des airs de divertissement malgré lui. Le long-métrage devait être le point culminant des films du MonsterVerse, mais il n'est qu'un triomphe dans la catégorie des divertissements trash. Un roller-coaster qui a couté 10 fois plus cher que le film japonais «Godzilla Minus One» (oscarisé pour ses effets visuels et qui a coûté entre 10 et 15 millions de dollars) et qui rappelait au monde qu’un film de cette trempe pouvait être raconté de manière sensible et captivante. Outre Atlantique, les Américains dépensent à tout-va et livrent un tapage assourdissant qui divertit par son comique involontaire.
(Adapté de l’allemand)
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