Le Ciel rouge Allemagne 2023 – 104min.

Communiqué de presse

Le Ciel rouge

Un été au bord de la Baltique. Il fait chaud, pas de pluie depuis une éternité. Dans une maison de vacances isolée entre forêt et plage, deux copains, Leon et Felix, rencontrent Nadja qui a un boulot d'été dans le village voisin et Devid, un maître-nageur. Pendant que Leon, qui cherche à terminer son deuxième roman, voit ses pensées tourner en rond, les trois autres vont nager, réparent un toit, cuisinent ensemble. Ce sont des journées hors du monde, comme en apesanteur. Et tel un feu de forêt dans cet environnement desséché, les désirs, les doutes et les espoirs de Leon, Felix, Nadja et Devid s'embrasent...

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CineFiliK

il y a 6 mois

“L’amour et la forêt”

Deux amis, Leon et Felix, tombent en panne sur le chemin des vacances au bord de la Baltique. Obligés de laisser leur voiture en route, ils atteignent enfin la maison de famille qu’ils ont réservée. Mais une certaine Nadja occupe déjà les lieux.

Alors qu’il espérait le calme pour terminer son second roman, Leon se contrarie. Les ébats amoureux bruyants de la belle impromptue avec le sauveteur du coin l’empêchent de dormir, l’indiscipline affichée de Felix qui se permet d’aller nager au lieu d’affiner son dossier de candidature l’agace, alors que son manque d’inspiration parachève son mécontentement. De plus en plus isolé, l’écrivain s’enferme dans un égotisme aveuglant. Combien de bruits sourds entend-il sans jamais ne rien voir ? Seuls les drames lui ouvriront les yeux.

Qu’il est désagréable ce Leon, imprégnant le début du film de l’antipathie que l’on est en droit de ressentir à son égard. Habillé de noir sur la plage au milieu des baigneurs nus, le père dodu a tout d’une baleine marquée par l’échec. Le goût des autres, il n’en a cure. Sa frustration, sa condescendance et son mal-être intérieur l’empêchent d’évoluer, alors que ses compagnons se dévoilent bien plus riches que ses préjugés. Dans sa robe rouge, Nadja enflamme les corps et les esprits. Serait-ce la muse tant espérée, un fantasme ou un fantôme prompt à disparaître ?

Dans Ondine, Christian Petzold faisait de l’eau une thématique artistique, mystérieuse et dangereuse. C’est l’élément feu qui l’inspire aujourd’hui, celui qui dévore les cœurs et les forêts en proie à la sécheresse climatique. Progressive, la tension augmente et le rythme s’accélère au fil des ricochets de l’histoire. Les couleurs de l’incendie emportent tout et avec elles ceux qui s’aiment.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 6 mois


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