News11. Dezember 2019 Theo Metais
Nouveaux au cinéma: Le TOP 3 des films de la semaine
Un docteur pour le réveillon, une avocate de l'indéfendable et la vie invisible de deux sœurs; navré «Jumanji», mais voici notre sélection parmi les nouveautés de la semaine.
1. «Docteur?» I SOS-Médecin un jour de Noël
Critique du film par Sven Papaux
Michel Blanc enfile la blouse blanche un soir de Noël. Dans sa voiture de fonction, il sillonne les rues de Paris pour soigner les petits bobos et prescrire les quelques médicaments pour que tout le monde passe un bon réveillon, en santé. Une comédie légère et inoffensive, mais plaisante.
Les Parisiens ouvrent leurs cadeaux, s’attablent pour s’attaquer au copieux menu de Noël, mais pour Serge (Michel Blanc), c’est une tout autre paire de manches: il est le seul médecin de garde pour SOS-Médecin. Plus de collègues en activité, c’est donc à lui de courir de domicile en domicile. En délicatesse avec son statut de médecin, quelques problèmes d’alcoolémie dans la hotte, Serge se frotte à un problème majeur: Rose (Solène Rigot), une relation de famille, s’est gavée de médocs. Les consultations s’accumulent et Serge ne peut laisser Rose ainsi. C’est là qu’intervient Malek (Hakim Jemili), un livreur Uber Eats également sur les lieux et aussi de service ce soir-là.
2. «The Invisible Life of Eurídice Gusmão» I Un enfant contre le patriarcat
Critique du film par Camille Vignes
Adapté du roman «Les mille talents d’Euricice Gusmão» de l’auteure brésilienne Martha Batalha, «La vie invisible d’Euridice Gusmão» a commencé sa carrière à Cannes, où il a remporté le Prix Un certain regard. Signé Karim Aïnouz, le métrage représente et questionne les violences psychologiques, physiques et sexuelles, ainsi que le poids des normes sociales.
Avec ce nouveau métrage, Karim Aïnouz dresse le portrait saisissant de deux femmes courageuses, deux sœurs attachantes se vouant un amour inconditionnel et empêché par un père trop attaché aux traditions et aux «qu’en dira-t-on». Au cœur des années cinquante, les mensonges et des décisions abusives des hommes ainsi que la lâcheté d’une mère laissent souffrir seules Euridice et Guida. Invisibles aux yeux d’un Brésil patriarcal, les seules aspirations louables d’une femme passent par le ventre et l’annulaire.
3. « Advocate» I Avocate contre vents et marées
Critique du film par Theo Metais
Elle était passée par Sundance en 2012 avec son «Gypsy Davy», et la réalisatrice Rachel Leah Jones était cette année de retour dans l’Utah avec la vie extraordinaire d’une avocate israélienne qui défend la cause des Palestiniens. L’histoire de Lea Tsemel est édifiante, à l’image du documentaire qui lui est consacré.
D’aucuns l’appellent l’avocate du diable, d’autres l’accusent de trahison. “Je cherche à voir l’humain dans chaque dossier” entendra-t-on, voilà un demi-siècle que Lea Tasmel, avocate israélienne, défend la cause des Palestiniens. Avocate de la défense, à 74 ans elle continue son combat pour une justice équitable, et ce malgré les tensions qui opposent juifs et musulmans. Une pointure dans son domaine, acclamée, décriée; pour ses confrères israéliens, l’ancienne de Matzpen défend l’indéfendable.
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