News11. Juli 2023

NIFFF 2023, le sacre de «Tiger Stripes» au cœur d'un fantastique palmarès

NIFFF 2023, le sacre de «Tiger Stripes» au cœur d'un fantastique palmarès
© MiguelBueno_NIFFF

Du 30 juin au 8 juillet s’est tenu au plein cœur de Neuchâtel le NIFFF. L’occasion de revenir sur l’impressionnant palmarès de 2023.

(Kilian Junker, depuis le NIFFF 2023)

Riche d’une sélection de 124 œuvres en provenance des 5 continents, de plus de 100 invités et promettant un tour d’horizon complet des différentes facettes du cinéma de genre contemporain, le NIFFF s’est clos samedi dernier. Le jury, présidé par Josiane Balasko et comptant notamment l’immense John McTiernan (Predator, Die Hard) ou encore le dessinateur Charles Burns, a décerné le prix H. R. Giger «Narcisse» du meilleur film à «Tiger Stripes», le premier long-métrage d’Amanda Nell Eu.

Ce film malais narre l’histoire de Zaffan et de son adolescence troublée par d’étranges transformations physiques. Un coming-of-age monstrueux et horrifique qui a su convaincre le jury et qui fera office, on l’espère, de tremplin à cette nouvelle voix de l’imaginaire fantastique. Dans cette sélection internationale, «Pearl» de Ti West a également été récompensé du prix «Imaging The Future Award». Largement mérité tant cette préquelle de «X» (2022) prend des proportions ahurissantes au fur et à mesure du long-métrage, notamment grâce à la performance de la géniale Mia Goth.

Le prix NIFFF de la critique internationale, le prix de la jeunesse et le prix RTS du public reviennent tous à la comédie horrifique «Raging Grace» de Paris Zarcilla. Ce film anglais baigné d’humour et tranché par de véritables saillies horrifiques narre l’histoire touchante d’une immigrée philippine sans papiers et de sa fille, engagées pour s’occuper d’un étrange vieillard. Séance politique donc, tout comme le vainqueur du Méliès d’Argent du meilleur long-métrage : «Vincent doit mourir» de Stéphan Castang. Un film français interrogeant sur les résurgences actuelles de violences au sein de la société.

Finalement, impossible de conclure sans évoquer l’impressionnante cuvée de courts-métrages dont nous retenons les trois primés ci-après. D’abord le suisse «Pipes», une histoire en animation 2D et noir et blanc d’un ourson plombier devant s’occuper de la chaudière d’une boîte gay : barré et hilarant. Ensuite, le belge «Se dit d’un cerf qui quitte son bois» alternant ultra-violence et humour absurde irrésistible. Et finalement le bangladais «Foreigners only» offrant, au travers de sa body horror décomplexée, un commentaire social appuyé sur son propre pays…

Voilà donc les reflets de ce palmarès 2023 diversifié autant géographiquement qu’au niveau des thématiques et des genres. Ne reste plus qu’à se donner rendez-vous l’année prochaine pour la 23e édition du NIFFF !

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