Critique24. Januar 2024

Critique de «Masters of the Air», série magistrale qui renvoie Maverick au vestiaire

Critique de «Masters of the Air», série magistrale qui renvoie Maverick au vestiaire
© Apple TV+

La série évènement d’Apple TV+ débarque le 26 janvier sur la plateforme. Gros casting et effets spéciaux vertigineux sont au menu des 9 épisodes produits par Steven Spielberg et Tom Hanks. Décryptage !

(Une critique d'Emma Raposo)

La série s’ouvre sur une ambiance enjouée. Un bar, des militaires et leurs compagnes, de la musique. Nous sommes en 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale. Major Gale « Buck » Cleven (Austin Butler) et Major John « Bucky » Egan (Callum Turner) sont sur le point de quitter les États-Unis direction l’Angleterre, sur le camp de base du 100ème groupe de bombardement de l’Air Force, un escadron de Boeings B-17G de la 8ème armée de l’air américaine.

Appelé «The Bloody Hundredth», cet escadron a pour mission de bombarder des lieux stratégiques du Troisième Reich en faisant face à des conditions extrêmes. Buck, Bucky et leurs compatriotes, des pilotes, tireurs, mécaniciens, navigateurs, sont tous à pied d’œuvre pour combattre le régime nazi. Ils sont pour la plupart de jeunes hommes tout juste sortis de l’adolescence. Ils le savent, chaque mission peut signer leur arrêt de mort, leur compagnie se retrouvant chaque jour un peu plus amputée de ses membres, morts, blessés, disparus, ou encore otages des Allemands. C’est dans ce contexte intense que Buck et Bucky, partageant bien plus qu’un surnom, doivent trouver un moyen de garder la foi et rester en vie.

Ncuti Gatwa dans «Masters of the Air» © Apple TV+

Basé sur le livre éponyme de David L. Miller, «Masters of the Air» ne fait pas les choses à moitié. Avec un budget estimé entre 250 et 300 millions de dollars, un casting long comme le bras et des réalisatrices et réalisateurs renommés, la série historique est l’un des programmes les plus attendus de 2024. Troisième volet d’une trilogie débutée en 2001 avec la mini-série HBO «Frères d’armes» («Band of Brothers») en 2001, puis «Band of Brothers : L’Enfer du Pacifique» («The Pacific») en 2010 sur HBO également, «Masters of the Air», tout comme ses deux grandes sœurs, est produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, et clôt cette saga traitant des efforts militaires sur terre, sur mer et dans les airs de centaines d’hommes ayant pour beaucoup perdu la vie.

Alors que vaut cette série aux moyens colossaux servie par une nouvelle génération d’acteurs très en vogue parmi lesquels Austin Butler, qu’on a vu partout l’année dernière grâce à son rôle dans «Elvis», Callum Turner, bientôt à l’affiche de «The Boys in the boat» de George Clooney, ou encore Barry Keoghan, omniprésent depuis deux ans avec ses rôles dans «The Banshees of Inisherin» et plus récemment «Saltburn»? Sans faire durer le suspense plus longtemps, «Masters of the Air» réussit un exploit: être une série à la fois d’action pure magistralement exécutée, ainsi qu’un récit réellement émotionnel et introspectif, un vibrant hommage à ces hommes dont la dévotion et le courage forcent le respect.

Critique de «Masters of the Air», série magistrale qui renvoie Maverick au vestiaire
Barry Keoghan dans «Masters of the Air» © Apple TV+

Créée et écrite par John Orloff, la série peut compter sur des réalisateurs comme Cary Joji Fukunaga («No Time To Die»), Anna Boden et Ryan Fleck («Captain Marvel»), Dee Rees («Mudbound») et Tim Van Patten («Les Sopranos», «The Pacific», «Broadwalk Empire»). En grande partie faite d’action, la série offre des scènes de combat aérien hallucinantes et ultra-immersives. On se balade dans le cockpit puis dans le reste des bombardiers en vision subjective, puis objective, et on bascule de l’extérieur de l’appareil à l’intérieur avec une fluidité déconcertante. Les effets spéciaux sont ahurissants, tout comme le jeu d’acteur témoignant du combat intérieur incessant auquel chaque militaire en temps de guerre doit faire face.

Alors oui, on pourra reprocher à la série son approche très américano-américaine - les Américains sont les meilleurs et les plus forts - avec un générique de début grandiloquent à faire pleurer dans les chaumières, grandement aidé par une bande originale majestueuse signée Blake Neely. Mais pour être tout à fait honnête, il n’y a vraiment rien d’autre à redire sur «Masters of the Air». Impressionnante tant dans son exécution que par l’émotion qu’elle suscite sans jamais tomber dans le larmoyant, «Masters of the Air» est une merveille à regarder, la série incontournable de 2024. Attention, pluie de récompenses en vue.

Les deux premiers épisodes sont à découvrir le 26 janvier, puis au rythme de un par semaine.

5/5 ★

Bande-annonce de «Masters of the Air»

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