Critique4. Juli 2023

Critique d'«Insidious: The Red Door», un train fantôme obsolète signé Patrick Wilson

Critique d'«Insidious: The Red Door», un train fantôme obsolète signé Patrick Wilson
© Sony Pictures Releasing Switzerland GmbH

Après deux films centrés sur la médium Elise Rainier (Lin Shaye), Patrick Wilson reprend son rôle et passe derrière la caméra pour un retour aux sources qui n’en valait peut-être pas la peine.

(Une critique de Damien Brodard)

La saga des Insidious (2010-2023), bien qu’inconstante, a tout de même offert au fil des années son lot de frissons. Nostalgie avant l’heure ou espoir de redonner un peu d’intérêt aux films, ce cinquième opus se place à la suite du chapitre 2 et remet donc sur le devant de la scène les personnages originaux comme celui de Josh Lambert, incarné par Patrick Wilson qui s’essaie pour la première fois à la réalisation. Sa mise en scène s’avère malheureusement banale et reprend dans les grandes lignes les éléments des précédents longs-métrages, sans jamais atteindre la maîtrise dont a pu faire preuve James Wan sur le premier épisode.

Si les fantômes se jettent toujours sur la caméra pour grappiller quelques sursauts, cela manque cruellement d’inventivité et d’audace. Même les fameux démons et revenants si emblématiques de la saga n’arborent pas l’ombre d’une silhouette étonnante ou inquiétante, à l’exception du démon rouge que le public connaît déjà depuis longtemps. Le premier film pouvait peut-être paraître comme une attraction grandiloquente, mais parvenait tout de même à poser une atmosphère terrifiante. Ici, le train fantôme est obsolète et ne propose que très peu de moments horrifiques réussis.

Côté scénario, on explore la relation problématique, voire traumatique, entre le père (Patrick Wilson) et le fils (Ty Simpkins). Bien que terriblement classique, cette approche fonctionne plutôt correctement, même si elle ne se traduit que peu dans les séquences d’épouvante. Le problème le plus important à ce sujet est que l’intrigue prend beaucoup trop de temps à démarrer et que le script tient sur une révélation que le public, habitué ou néophyte, connaît déjà lorsque le film débute. La redécouverte n’a donc absolument aucun intérêt, d’autant plus que l'on n’y apprendra rien de nouveau, pas même sur le Lointain qui est très mal exploité. Reste sans doute un certain plaisir de visionnage pour les connaisseurs, mais il ne faut pas y chercher quoi que ce soit de surprenant, ni même de véritablement réussi.

2/5 ★

Au cinéma le 5 juillet.

Plus d'informations sur «Insidious: The Red Door»

Bande-annonce de «Insidious: The Red Door»

A lire aussi sur Cineman:

Cet article vous a plu ?


Commentaires 0

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement