Critique de «3 jours max», l’héritier de OSS 117 ?

Tarek Boudali s’engage dans la suite de «30 jours Max». Il ne reste donc que 3 jours pour convaincre avec cette parodie explosive des films d’espionnage. Les gros moyens sont employés. Cela est-il suffisant pour concurrencer la référence francophone en la matière ?

(Une critique de Fanny Agostino)

Alors qu’il s’est métamorphosé en super flic malgré lui (30 jours Max), Rayane (Tarek Boudali) est à nouveau menacé. Un cartel mexicain a kidnappé un membre de sa famille et lui ordonne de ramener des émeraudes comme monnaie d’échange. Prêt à tout pour sauver les siens, Rayane se transforme en apprenti Ethan Hunt. Formé pour devenir un véritable agent secret, il sera équipé de gadgets surpuissants jusqu’à Dubaï et au Mexique. Mais son chemin sera obstrué par sa maladresse et les nombreux gags qui en découleront…

Et chez Boudali, qui est aussi scénariste du film, l’humour, c’est bien le problème. Chaque situation comique face à laquelle son personnage se confronte est anticipée par le public. Les prédictions ne sont jamais remises en question, comme si le membre de la Bande à Fifi avait perdu toute audace créative et se laissait aller à la paresse. La séquence de l’ascension du gratte-ciel Burj Khalifa en est un exemple flagrant.

Un budget colossal et des guests stars (Frank Gastambide et Rosy de Palma) sont insuffisants. «3 jours max» se range dans la longue suite des comédies de piètre qualité signées Tarek Boudali. En comparaison à OSS117, dont il transpose le modèle parodique, la référence à la saga «Mission Impossible» n’est qu’anecdotique. Preuve en est lorsqu’un des personnages a même besoin de préciser que Rayane est «comme Tom Cruise» afin que l’on soit certain d’identifier le renvoi. Ce dernier, ciblant l’acteur plutôt que l’univers du film, est significatif de la fainéantise de l’écriture, équivalent au degré de la réalisation.

2/5 ★

A partir du 25 octobre au cinéma.

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Bande-annonce de «3 jours max»

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