Rodin Belgique, France, Etats-Unis 2017 – 119min.

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CineFiliK

il y a 6 ans

“De la terre à la lune”

En 1880, Rodin a 49 ans quand il reçoit enfin sa première commande de l’Etat : La Porte de l’Enfer d’après Dante. Suivront au fil des ans les Bourgeois de Calais et le monument Balzac, malmenés par l’opinion public. Côté intime, l’artiste accompagné tombe sous le charme de son élève Camille Claudel.

Alors qu’il ne s’agissait au départ que d’un documentaire de commande rendant hommage au centenaire de la disparition de l’auguste sculpteur, Jacques Doillon en a fait une fiction intime. Son inspiration l’éloigne de l’académisme biographique pour aborder à la fois l’artiste et l’homme. Il en tire un récit fractionné, sans marquage temporel précis, qui s’appuie essentiellement sur les solides épaules d’un Vincent Lindon totalement investi dans le rôle-titre. L’acteur fascine quand il joue le génie au travail laissant l’art naître de ses mains. Arborant fièrement, comme son modèle, un dru collier à son menton, il en oublie fâcheusement de laisser les mots s’échapper, borborygmes inaudibles pour la plupart. Parler dans sa barbe est l’expression qui convient alors. De la terre à la lune, il n’y a qu’un pas. La nudité fessue de ses modèles, la folie dévorante de son élève forcent le désir de Rodin au détriment d’une concubine à la carrure étrange. Lui est un homme à femmes qu’il idolâtre et malmène : « J’aime Camille, mais je hais Claudel », lance-t-il, à bout. Mais trop sages, chair et beauté ne suscitent pas la passion. Plus sensuelle est la scène de caresse de l’écorce d’un arbre telle une peau infiniment douce. Malgré une matière fort prometteuse, Doillon ne transcende jamais son sujet et laisse de marbre le spectateur.

6/10
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Dernière modification il y a 6 ans


Casper73

il y a 6 ans

Un film dont les différentes scènes délivrent des indices symboliques. Une bouteille au centre de l’image préfigurant la séparation d’Auguste et Camille, des débris de plâtre, les milles et un pas d’humilité d’un artiste respectant un illustre caractère, un au revoir à travers une sculpture … C’est la part que j’ai aimée. Néanmoins, en allant voir un film sur Rodin, je m’attendais peut-être à découvrir une acuité de regard, des muscles crispés, des mains blessées, une passion créatrice. Les plans favorisent la mise à distance, l’humanité d’Auguste pour délaisser Rodin. C’est un choix. Pour moi, ce film quoique d’une subtile beauté ne me paraît pas faire émerger le géant complexe qu’était Auguste Rodin, le créateur du Baiser et du Cri.
« La beauté, ce n’est pas autre chose que l’infini contenu dans un contour » V. HugoVoir plus


elvira4

il y a 6 ans

J'ai trouvé ce filme monumental au mauvais sens du terme, comme une sculpture trop lourde, il manque de la vie et de la chair si palpable dans l'oeuvre de l'artiste. Les dialogues sont rares, et les quelques mots dits sont la plupart du temps incompréhensibles car murmurés dans la barbe, (devrait donner des cours de diction à ces acteurs, ou est-ce un parti pris?) Ainsi le spectateur est emmené dans le film par des clairs obscurs, des plans longs, détaillant les morceaux de sculptures et de corps dans l'atelier. Les attitudes des personnages sont ressentis, et l'on reste à l'extérieur de ce film qui m'a paru bien trop long et ennuyeux, du coup. Dommage.Voir plus


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