Critique14. Januar 2024

Critique d’«Angelyne» sur OCS, Emmy Rossum dans la peau de l'iconique bimbo d'Hollywood

Critique d’«Angelyne» sur OCS, Emmy Rossum dans la peau de l'iconique bimbo d'Hollywood
© OCS

À découvrir sur OCS dès le 18 janvier, «Angelyne» revient sur le phénomène de la bimbo du même nom qui s’est fait connaître dans les années 80 en placardant son image à travers Los Angeles. Coup de projecteur sur une série hommage à une figure atypique du 20ᵉ siècle.

Los Angeles dans les années 80. De mystérieuses photos font leur apparition sur les panneaux publicitaires de la cité des anges. D’abord sur Sunset Boulevard, c’est bientôt tout le reste de la métropole californienne qui est envahi par des images dévoilant une blonde pulpeuse posant de façon suggestive. Mais qui est cette mystérieuse blonde aux faux airs de Marilyn? Il s’agit d’Angelyne (Emmy Rossum). La pin-up persuade le patron d’une entreprise de panneaux publicitaires de placarder son image dans toute la ville et parvient à se faire connaître sans pour autant avoir un don particulier. Actrice? Chanteuse? Mannequin ou prostituée de luxe? Personne ne sait vraiment ce qu’elle fait et ça fait parler évidemment.

L’empire du rien, être célèbre pour être célèbre, la célébrité fondée sur de la fumée, le néant derrière la façade. Paris Hilton et Kim Kardashian n’ont rien inventé. Avant elles et les autres influenceuses des réseaux sociaux, Angelyne avait déjà lancé une tendance, celle de ne vendre rien d’autre qu’une image à défaut d’avoir un réel talent. Successivement chanteuse, actrice et, plus étonnant, candidate au poste de gouverneur de Californie en 2003 face à un certain Arnold Schwarzenegger, la bimbo fera tout pour cacher sa véritable identité.

Critique d’«Angelyne» sur OCS, Emmy Rossum dans la peau de l'iconique bimbo d'Hollywood
Emmy Rossum, métamorphosée dans la peau de d'Angelyne © OCS

Le mystère s’évanouit en 2017 après la parution d’un article de Gary Baum (Jeff Glaser pour les besoins de la série) dans le Hollywood Reporter qui révèle l’histoire de la jeune femme, laissant filtrer les détails dramatiques de sa jeunesse. Fille de polonais rescapés des camps de concentration, réfugiée en Israël puis immigrée aux États-Unis, Angelyne, née Ronia Tamar Goldberg et interprétée par une Emmy Rossum métamorphosée, passera sa vie à façonner son personnage.

Entre mockumentary et biopic, les 5 épisodes créés par Nancy Oliver et produits par Sam Esmail («Mr Robot») jonglent entre la narration des évènements de la vie d’Angelyne et des entretiens face caméra des divers protagonistes, interprétés notamment par Hamish Linklater, Alex Karpovsky, Lukas Gage, Martin Freeman et Molly Ephraim. Emmy Rossum, quant à elle, fait un job impeccable en incarnant la bimbo, méconnaissable flanquée de l’attirail de pin-up.

Mais comme le sujet qu’elle raconte, la série repose un peu sur du vent et n’a d’autre intérêt que les personnages qui la peuplent, farfelus pour certains à l’image de Rick Krause, président du fan club d’Angelyne interprété par Hamish Linklater. 5 épisodes qui racontent au final une histoire assez banale d’une femme qui se créa un personnage pour échapper à son passé et sa condition, pour s’attirer l’affection et bâtir autour d’elle un monde rose bonbon sécurisant. 5 épisodes qui peinent à tenir sur la longueur et tournent un peu en rond en s’achevant comme ils ont commencé, sans surprise, faute d’avoir un sujet réellement passionnant à traiter. Dispensable.

2,5/5 ★

Á découvrir sur OCS à partir du 18 janvier.

Bande-annonce d'«Angelyne»

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