Critique21. März 2023

Comment «John Wick: Chapter 4» redore le blason du cinéma d’action

Comment «John Wick: Chapter 4» redore le blason du cinéma d’action
© Elite Film AG

Keanu Reeves débarque au cinéma dans un combat spectaculaire. Découvrez dans notre critique comment «John Wick: Chapter 4» rend ses lettres de noblesses au cinéma d’action.

(Une critique de Damien Brodard)

Après avoir survécu à de multiples assauts meurtriers, John Wick (Keanu Reeves) poursuit sa quête de vengeance afin de se libérer de ses obligations envers la société criminelle appelée « la Grande Table ». D’Osaka à Paris, en passant par Berlin, John doit faire face au représentant de la Table, le Marquis de Gramont (Bill Skarsgård), et aux nombreux assassins se dressant en travers de sa route, dont Caine (Donnie Yen), un ami de longue date.

Depuis son premier opus en 2014, la franchise John Wick a su s’imposer dans le paysage des films d’action hollywoodiens grâce à une recette miracle garantissant un spectacle sensationnel : des films de cascadeurs, conçus par des cascadeurs. Force est de constater que l’inventivité de Chad Stahelski et ses équipes ne s’est pas essoufflée pour ce nouveau volet.

Avec une générosité tonitruante, le long-métrage déploie un véritable ballet d’affrontements dont les chorégraphies millimétrées se révèlent plus impressionnantes les unes que les autres, au rythme des nunchakus et autres poignards, dans une boîte de nuit ou sur un giratoire infernal. En plus de l’éternel Keanu Reeves, la distribution internationale se paie le luxe d’agrémenter ses rangs de plusieurs pointures du cinéma asiatique, dont le Japonais Hiroyuki Sanada et le Hongkongais Donnie Yen, de quoi assurer quelques confrontations d’anthologie.

Comment «John Wick: Chapter 4» redore le blason du cinéma d’action
Rina Sawayama dans «John Wick: Chapter 4» © Elite Film AG

Au milieu de ce chaos organisé, au montage savamment réfléchi rendant l’action lisible en permanence, l’appareil semble tout de même quelque peu enrayé. Si le concerto de coups de feu couplé à une partition souvent criarde n’est sans doute pas au goût de tout le monde, la principale limite de ce quatrième chapitre provient certainement de sa durée gargantuesque.

Malgré un fil rouge minimal, mais bien amené dans les précédents volets, le scénario paraît cette fois étirer en vain des arcs de personnages qui n’ont plus grand-chose d’intéressant à raconter. Par ailleurs, à cause d’un Keanu Reeves toujours peu convaincant lorsqu’il s’agit de jouer autre chose que l’assassin pragmatique, coincé dans une mythologie qui commence à tourner en rond, le film devient inévitablement répétitif.

Toutefois, cette longueur excessive permet de travailler les séquences d’action pure sous toutes leurs facettes et au réalisateur d’expérimenter, tant par des plans zénithaux rappelant le jeu vidéo que par des références aux films d’arts martiaux ou même au western. Bref, ce «John Wick: Chapter 4» est un spectacle de tous les instants valant largement le coup d’œil pour quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’action, tandis que pour les non-initiés, l’expérience risque de s’avérer plus épuisante qu’enthousiasmante.

3,5/5 ★

À découvrir au cinéma à partir du 22 mars.

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