News11. Oktober 2022

John Carpenter, 5 films oubliés du maître de l’horreur

John Carpenter, 5 films oubliés du maître de l’horreur
© imdb - Poster de They Live (1988)

Au vu de la sortie prochaine d’«Halloween Ends» de David Gordon Green, revenons sur la carrière du géniteur de tous les films gravitant autour du tueur masqué Michael Meyers : John Carpenter.

(Un article de Kilian Junker)

S’il pulvérise les audiences en créant avec «Halloween, la Nuit des masques» (1978) l’un des films indépendants les plus rentables de l’histoire du cinéma, ce ne sera pas le cas de toutes ses œuvres. Souvent considérées comme des échecs commerciaux et parfois critiques, elles seront pour la plupart réévaluées avec le temps pour placer Carpenter comme l’un des chefs de file de l’horreur contemporaine. L’occasion de revenir sur certains des titres les moins connus du maestro de l’angoisse.

1 - «Dark Star», 1974

Si le populaire «The Thing» (1982) était la face sombre d’une médaille, «Dark Star» en serait sans le moindre le doute l’envers burlesque et dément. En effet, malgré un traitement diamétralement opposé, les deux films examinent l’enfermement dans une station scientifique et les dérèglements qui en découlent. Et même si «Dark Star» est le film de Carpenter qui souffre le plus de son budget ridicule, il vaut le coup d’œil tant ce premier long-métrage jette déjà tous les jalons de la filmographie de son réalisateur. Un film matrice donc, autant pour la suite de la carrière Carpenter que pour d’autres œuvres de science-fiction, «Alien, le huitième passager» et la saga «Star Wars» en tête.

2 - «Assaut», 1976

Deuxième de la liste, c’est aussi le second long-métrage du cinéaste. Et, pour celui-ci, il abandonnera la SF et l’horreur pour se concentrer sur un pur film d’action sur fond de guerre entre gangs et policiers. Transposition d’un «Rio Bravo» de Howard Hawks en milieu urbain, Carpenter le tourne en à peine vingt jours. S’il se heurte à la censure, notamment à cause d’une scène impliquant la mort d’une fillette sous les balles du gang, ainsi qu’à un accueil étasunien mitigé, le film sera un véritable succès en Europe. Depuis, il a acquis un statut de long-métrage culte et se hisse haut dans les classements des meilleurs films d’action de cette époque.

3 - «Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin», 1986

Continuons notre plongée dans les films plus méconnus de Carpenter, avec ce titre à rallonge synonyme de comédie d’aventure pour le réalisateur américain. Monté en hommage à Tsui Hark et au cinéma hongkongais en général, le long-métrage nous narre une lutte entre les forces du Bien et du Mal, impliquant malédictions et empereurs fantômes dans le décor des rues du Chinatown de San-Francisco. Et pour en incarner le personnage principal, un anti-héros grande gueule et perdu, le réalisateur choisira Kurt Russell qu’il a déjà pu diriger sur trois précédents projets. Si le film fait un four monumental, il a depuis été révisé et a acquis un statut culte à voir à l’aune du reste de la filmographie de Carpenter.

4 - «Invasion Los Angeles», 1988

Film de science-fiction dystopique, tourné en satire des médias et du système capitaliste, «Invasion Los Angeles» met en scène le catcheur Roddy Piper dans un rôle de vagabond entraîné bien malgré lui dans l’envers du décor de la société américaine. Un film étonnant, traversé de moments suspendus comme cette descente de police dans un bidonville ou encore une scène de bagarre à la dilatation temporelle audacieuse. Pour poursuivre une expérience similaire chez Carpenter, le film est à découvrir en même temps que son «New-York 1997» (1981) et «Los Angeles 2013» (1996).

5 - «La Fin absolue du monde», 2005

Pour le dernier titre, nous allons nous éloigner des films pour vous proposer l’un des segments de la série anthologique « Masters of Horror » réalisé par John Carpenter lui-même. Mettant en scène Norman Reedus incarnant un chasseur de films rares, envoyé par un riche collectionneur aux trousses de «La Fin absolue du monde», un long-métrage expérimental dont il ne resterait qu’une seule copie. Hautement métaphorique et aux surprenantes saillies gores, le moyen-métrage s’inscrit parfaitement dans la lignée de la «Trilogie de l’Apocalypse» développée par Carpenter. Un film à voir donc, ne serait-ce que parce que le réalisateur prend bel et bien l’expression «faire un film avec ses tripes» au pied de la lettre.

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