Le fils de Jean Canada, France 2016 – 98min.

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 7 ans

Au nom du père.
Paris: Matthieu, commercial trentenaire reçoit un téléphone de Montréal lui annonçant la mort de son père biologique, Jean, dont il n'a aucun souvenir. Se rendant au Québec, il est hébergé par le meilleur ami de son paternel et découvre que son existence n'avait pas été révélée aux deux autres fils de Jean. Se faisant passer pour un ami, il va devoir s'acclimater à sa nouvelle famille.
Découvrir sa famille de sang sur le tard constitue une sacrée épreuve, d'autant plus lorsque ses frères ne se supportent pas et que l'on découvre bien des surprises: Lioret, s'inspirant d'un roman, dépeint cet aspect relationnel à la québécoise, avec des touches de tendresse et d'humour mélangées à des séquences plus sérieuses. Et la carte postale proposée peut au début paraître inamicale mais cache une photo remplie de charme du pays nord-américain par une succession de plans magnifiques, que ce soit la masse citadine ou l'espace des lacs.
Le casting peaufine la carte : dans le "rôle-titre", l'inconnu du lac Pierre
Deladonchamps reflète à la fois la gêne, la pudeur et la curiosité qu'une telle révélation peut provoquer. Dans le rôle de l'hôte, Gabriel Arcand, comme toujours, impressionne par ce regard et cette sincérité qui rappelle Lindon dans Welcome.
La musique, plus exactement le piano, adoucit les mœurs. Particulièrement sur une séquence "polonaise" magnifique.
Une belle expérience à recommander...Voir plus


TOSCANE

il y a 7 ans

Très très bon film. Un récit très pudique,tout en délicatesse et finesse. Une histoire familiale secrète dont on devine sur Mathieu les blessures jamais cicatrisées. Retour de Pierre Deladonchamps, meilleur espoir masculin en 2014 pour "L’Inconnu du lac". J'ai un peu hésité avant d'aller voir ce film craignant la même rudesse que "L'Inconnu du Lac". Mais Pierre D. est un acteur sensible et doux. Trop rare à l'écran.Voir plus


regis_m

il y a 7 ans

Je ne connaissais rien du film, ni des acteurs. La note maximale de Catherine Magnien (je n'ai même pas lu sa critique avant) m'a poussé à aller le voir, sans même connaître le sujet.
Que dire ? Difficile d'en parler, tellement on a envie de conserver le plus de mystère possible autour de cette histoire.
En gros, on est capté par l'atmosphère, happé par les relations entre les protagonistes (les acteurs sont tous saisissants de vérité) et on se retrouve avec les larmes qui coulent.
Magnifique film, intelligemment mené, sensible, vrai, authentique, sans fausse note, et avec, en même temps, une retenue et une pudeur bouleversante. Le revoir ? Oui, bien sûr, mais il faudra quelques jours pour s'en remettre.Voir plus


CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Parler à mon père

Mathieu apprend que Jean, le père qu’il n’a jamais connu, vient de mourir au Québec. Désirant en savoir plus sur lui et rencontrer sa belle-famille, il s’envole pour Montréal. A l’aéroport, c’est Pierre, le meilleur ami de Jean, qui l’accueille, l’incitant à ne rien révéler de sa vérité.

Il suffit de pas grand-chose pour que les yeux se mouillent. Un geste, un regard, une parole justes et c’est l’émotion qui nous attrape. Le cinéma de Philippe Lioret est celui de la délicatesse pudique au-delà du drame. En dépit de la tragédie familiale décrite – un géniteur qui trop tard s’est manifesté, un corps non retrouvé, un héritage qui va tout infecter, des secrets qu’il ne faudrait déterrer –, le film se détourne des travers de l’intempestif et de la sensiblerie pour mieux jouer la « carte du tendre ». Une modestie qui pourrait laisser croire à de la facilité. Mais les fausses-pistes nombreuses, les bris éparpillés et l’esquisse de personnages plus profonds qu’ils n’y paraissent incitent à penser le contraire. Derrière cet équilibre complexe, se révèle même de la beauté, comme dans cette scène où l’amour naissant entre un père et son fils s’exprime par un cœur qui bat fort et s’écoute enfin au moyen d’un stéthoscope. Simple et poignant.

8/10

twitter.com/cinefilik
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