Femme libre, moderne et rebelle, Aliénor de Canterville a été damnée, condamnée à hanter son château en Bretagne après s’être suicidée par amour. Des siècles plus tard, alors qu’elle continue à repousser les éventuels nouveaux propriétaires en les terrifiant avec l’aide de son fidèle serviteur Gwilherm, Aliénor rencontre des adversaires à sa taille : la famille Otis, débarquée de Paris et déterminée à prendre possession des lieux. Seule Virginia, 15 ans, regrette la capitale. Et pour convaincre ses parents d’y revenir, elle s’allie avec Aliénor pour lui réapprendre à faire peur aux gens du XIXème siècle…

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Yann Samuell a certes un sens de l’image qui faisait toute la valeur de son premier film (Jeux d’enfants, avec Guillaume Canet et Marion Cotillard en amants sauvages), aperçu depuis dans L’Age de raison avec Sophie Marceau et La Guerre des Boutons. Sauf que ce désir de colorer, animer, remplir le cadre a peu à peu glissé vers de l’esthétisme cheap, avec un désir envahissant d’emballer du spectacle familial : ainsi, après avoir tâté du spectre dans Fantômes et Cie, un film anglais passé inaperçu, Samuell adapte la célèbre nouvelle d’Oscar Wilde avec quelques nouveautés dans l’air du temps (c’est une femme guerrière et non plus un homme qui a tué sa femme, qui hante la demeure), mais sans convaincre. Malgré les bons efforts d’Audrey Fleurot qui se démène, ce Fantôme de Canterville est un produit fade, laid, et d’une lourdeur affligeante à mesure que les gags et les effets spéciaux s’accumulent sans provoquer le moindre rire ou sourire.