Le cycle infini des renaissances (samsara en sanskrit) face à la majestueuse éternité de la nature.

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Dans un temple bouddhiste situé dans les hautes montagnes du Tibet, des moines enfants regardent leurs aînés confectionner un mandala avec du sable de différentes couleurs. On admire des paysages montagnes, de volcans, de désert, de forêts tropicales et de cascades, de nuages en mouvement. Très vite on en vient aux humains : des images en accéléré de circulation sur des bretelles d'autoroute, de travail à la chaîne dans l'électronique, de consommation alimentaire (on assiste ainsi au «démantèlement», jusqu'à la mise sous cellophane, de poulets happés vivants), de fabrication de munitions etc. soulignent l'absurdité de l'existence humaine. Parmi mille et une séquences, celle d'un homme derrière son bureau qui pète les plombs et qui, soudain, se barbouille frénétiquement de boue. A la fin, on revient au temple, aux danseuses indonésiennes et au mandala détruit d'un simple geste...

Ce film éminemment esthétique de Ron Fricke (dans la même veine que Baraka) sans paroles mais magistralement mis en musique est plus qu'un documentaire; dépourvu de récit linéaire, il fonctionne par association, une image en appelant naturellement une autre. On se laisse emporter par le flot en réalisant que face à l'éternel, tout est éphémère. La preuve: on n'a pas vu le temps passer!