Kadhafi débarque à Hollywood

Saadi Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, se lance dans la production de films à Hollywood.

Après une tentative ratée (opportunité obtenue grâce à sa participation de 7,5% au capital de la prestigieuse équipe de la Juventus, elle-même appartenant au groupe FIAT: tout s'explique...) dans le monde du football professionnel en Italie où il n'a joué que quelques minutes en Seria A sous les couleurs de l'équipe de Perugia (Pérouse) en 2003, Saadi Kadhafi, fils (préféré, murmure-t-on) de Mouammar Kadhafi, – et donc frangin de l'autre, bien connu sous nos latitudes, tout particulièrement dans la région de Genève – se lance dans le cinéma. Chaplin, Kubrick, Welles et Scorsese, n'ont qu'à bien se tenir...

Saadi Kaadafi, à en croire le quotidien anglais The Independent, aurait investi près de 100 millions de dollars dans une société de production losangelienne afin de produire «The Ice Man: Confessions of a Mafia Contract Killer», film dans lequel Mickey Rourke devrait interprèter Richard Kuklinski, un tueur professionnel ayant zigouillé près de 250 victimes en les enfermant dans des caves (libyennes??) infestées de rats affamés. Comme quoi, l'argent n'a pas d'odeur, et tant pis si le père Kadhafi a maudit et été en guerre durant de nombreuses années avec les Etats-Unis...

Reste à savoir si le fiston compte monter un projet cher aux yeux du «Guide de la grande révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste», à savoir un scénario écrit en 2007 par le Colonel Kadhafi himself: «Years of Torment», une histoire épique relatant la bravoure d'Omar Mukhtar, chef de la résistance lybienne face à l'occupant italien en 1911.

Quant à la possibilité pour le jeune Saadi de mettre en route – sous l'impulsion revancharde de «dear daddy»? – un pamphlet de piètre qualité dénonçant l'attitude de la Suisse, nul besoin! Les cinéastes helvétiques se chargent depuis belle lurette de trainer dans la boue leur propre nation. Sans talent, eux non plus...