Daaaaaalí! France 2023 – 78min.

Communiqué de presse

Daaaaaalí!

Une boulangère devenue journaliste rencontre Dalí à plusieurs reprises dans le but d'obtenir d'abord une interview puis, dans un second temps, un documentaire. Le célèbre artiste met cet exercice à rude épreuve par son exigence titanesque et sa folie des grandeurs. Déambulations oniriques et spirales surréalistes s'ensuivent...

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 1 mois

“L’insaisissable légèreté de l’être”

Dans une suite d’hôtel, Judith est nerveuse. La journaliste débutante attend avec impatience d’interviewer Salvador Dalí.

Comment saisir la personnalité multiple d’un artiste hors-norme ? L’insatiable Quentin Dupieux s’y essaie en faisant jouer le rôle àààààà six comédiens. L’illusion opère, même si Edouard Baer et Jonathan Cohen se démarquent vite de leurs confrères. Il suffit d’un changement de lieu, voire de plan, pour que le personnage moustachu à l’accent chantant change de visage. Autre tentative, appeler à la rescousse le maître du cinéma surréaliste, lui-même complice du fou peignant. Récit à tiroirs, rêves infinis, prêtre attablé ou sur un âne, fusil de chasse… autant de motifs propres à Luis Buñuel, évoqué précédemment déjà dans Incroyable, mais vrai. Tiens, voilà qu’il pleut des chiens andalous !

Le faux biopic avance ainsi masqué jonglant avec nos repères et quelques bons mots : « Ce que je supporte encore moins que les enfants, ce sont leurs dessins. » Au-delà de l’hommage appuyé, Daaaaaalí! est aussi une réflexion sur le temps qui passe et ce qui laisse derrière lui. S’il coule dans les montres molles entoilées, il s’étire à l’écran le long d’un interminable couloir, s’exprime par des bonds en avant ou des retours en arrière, se monte à l’envers dans certaines scènes avant de tourner en rond. 1 heure et 18 minutes qui en paraissent pourtant bien plus. Au final, que reste-t-il après la vieillesse, si ce n’est quelques os et de la cendre sur le bûcher des vanités ? Une œuvre.

Ecrans et miroirs se multiplient dans une mise en abyme qui pourrait conduire à l’autoportrait. Dupieux s’écrit entre les lignes dans les yeux terrassés de Judith qui s’avoue incapable de tourner ce film et confesse vomir son reflet. Il se figure également dans l’absurdité créatrice et productive du maître espagnol. Mais au lieu de piquantes bacchantes, c’est derrière une barbe touffue que se dissimule le Français.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 mois


Eric2017

il y a 1 mois

Après avoir vu plusieurs films de ce metteur en scène, dont Fumer fait Tousser, Je m'étais juré de ne plus jamais me déplacer pour un Quentin Dupieux. Mais voilà lorsque j'ai vu qu'il avait fait une "parodie" sur Dali dont je suis vraiment un admirateur, je me suis dit pourquoi pas. Et je l'avoue j'ai vraiment beaucoup aimé ce film. L'excentricité du personnage Dali, dans les mains d'un autre excentrique m'a fait bien rire. Après avoir lu pas mal de chose sur le peintre, je peux tout à fait m'imaginer que le Dali de Dupieux n'est peut-être pas très loin de la vérité. La meilleure interprétation de Dali dans ce film est pour moi sans hésitation Edouard Baer. Le plus quelconque est Pio Marmaï. Celui-ci n'est pas du tout dans le personnage et dans l'accent de l'artiste. Entre deux Cohen est également très bien. Quant à Gilles Lellouche je n'ai pas senti Dali en lui. Et puis il y a Didier Flamand jouant l'artiste âgé qui est très bien tant la ressemblance frise la perfection. Anaïs Desmoutier joue très bien la journaliste néophyte sous les ordres d'un Romain Duris en producteur tout d'abord agréable puis exécrable. En bref c'est un film que j'ai beaucoup aimé au point d'y être retourné. (G-17.04.24-18.04.24)Voir plus

Dernière modification il y a 1 mois


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