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«Maudite Poutine» raconte un faux pas de deux sur la piste glissante d’un Québec rural gris foncé, celui de petits délinquants qui cabotent face aux caïds qui mènent la danse loin à la ronde, et qui punissent jusque dans les rêves. On y erre dans l’aspérité des friches, des cabanes, au fond des garages et sous l’arc des tunnels où on s’enivre; on conduit des «chars» qui tombent en rade, entre salles de concert sous-terraines et points de chute industriels à ciel ouvert; on y vit sans conducteur et on consume une jeunesse ordinaire dans la brume d’un avenir qu’on ignore.