Critique du film
Land of Oblivion
26 Avril 1986, le jour charnière pour les habitants de la zone proche de la centrale de Tchernobyl.
L'hiver a été long comme il se doit en Ukraine, et les habitants de Pripiat, petite ville située aux abords de la centrale nucléaire de Tchernobyl, profitent enfin de la clémence du temps. Ils se prélassent devant ce géant qui leur fourni ce que leur promet le gouvernement communiste : la sacro-sainte électricité pour tous! Mais lorsqu'un incendie survient à la centrale, le secret est tenu par les autorités. Anya (Olga Kurylenko) et Piotr avaient choisi cette date pour célébrer leur mariage, ce sera également le dernier jour de leur bonheur. La pluie radioactive s'abat sur cette nature évanescente, fixant durablement dans cette terre les stigmates d'une humanité trop prétentieuse pour admettre ses fautes, outrage à la vie sous toutes ses formes.
En 2 parties distinctes, un avant et un après, le film de la Franco-Israëlienne Michale Boganim, passe de la fiction, d'un temps regretté avant l'incident, à une forme tenant presque du documentaire. En suivant la vie bouleversée d'Anya sur une décennie, la réalisatrice emmène le spectateur à travers 2 époques bien distinctes, et ouvre les portes de cette ville abandonnée, devenue cité sans âme, livrée en triste spectacle aux avidités touristiques. Au travers de cette histoire personnelle et intime, c'est toute la difficulté de se reconstruire sur un terrain en friche, vaine tentative de croire encore au bonheur dans une vie où il a déjà été entaché. Un film qui irradie bien après la séance.
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Commentaires
Film qui traite d'un sujet lourd. Que sont devenu tous les exilés de Tchernobyl.<br>Le film se joue sur un rythme lent du début à la fin. On comprend bien la détresse qui se joue pour ces gens, mais l'on reste un peu sur sa faim
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