Article11. April 2024

(co-)Productions suisses à Visions du Réel 2024

(co-)Productions suisses à Visions du Réel 2024
© Visions du Réel

La 55ème édition du festival de films documentaires "Visions du Réel" débute demain ! Jusqu'au 21 avril, vous pourrez découvrir 165 films de 50 pays, dont 25 productions suisses impressionnantes. Pour la deuxième année de suite, trois œuvres suisses sont présentes dans la compétition internationale des longs métrages : THE SONG OF OTHERS de Vadim Jendreyko, THE LANDSCAPE AND THE FURY de Nicole Vögele et FAR WEST de Pierre-François Sauter. La forte présence de films suisses dans les différentes sections du festival montre la diversité et la vivacité de la création cinématographique suisse.

Depuis 64 éditions, les printemps des Nyon sont animés par Visions du Réel. Différentes sections sont présentées, et presque dans chacune, il est possible de trouver des productions suisses.



Compétition Internationale Longs Métrages


The Song of Others (Das Lied der Anderen) de Vadim Jendreyko (CH)

Qu’est-ce que l’Europe ? Vadim Jendreyko sillonne le continent sur les traces de son Histoire tourmentée. Au fil du voyage, la crainte, légitime, de voir l’Histoire se répéter laisse peu à peu place à l’espoir, incarné par la rencontre de celles et ceux qui ont su transformer les héritages sombres en des pratiques lumineuses. Un essai cinématographique personnel et urgent.

The Landscape and the Fury (Landschaft und Wahn) de Nicole Vögele (CH)

Les démineurs et les familles migrantes venues des confins, chassées et parfois secourues, arpentent la frontière bosno-croate près de Velika Kladuša. Figures du territoire approchées par Nicole Vögele, elles convoquent les cicatrices de la guerre des années 1990 et les fugitif·ve·s d’aujourd’hui. Un film tellurique, kaléidoscope de paysages hantés par les fureurs passées et présentes.

Far West de Pierre-François Sauter (CH-PT)

Angela et Jair parcourent la côte volcanique battue par l’océan en quête du menu fretin assurant leur survie dans un village de pêcheurs. Il·elle doivent cohabiter avec les adeptes du big-game fishing, venus traquer le marlin bleu. Par des plans finement composés, Pierre-François Sauter montre les effets du tourisme international hors-sol au Cap-Vert.


Compétition Nationale



Muzungu de Ben Donateo & Michel Passos Zylberberg (CH)

« Il y a longtemps, nous étions un peuple qui grandissait avec les animaux. » C’est sur ces mots et de superbes images en pellicule que débute le voyage en Tanzanie des cinéastes Ben Donateo et Michel Zylberberg. À travers les regards d’un enfant, d’un jeune homme et d’un aîné, se tisse une réflexion sur le lien à la terre, aux animaux, au vivant sur différentes générations.

An Ordinary Life (Une vie ordinaire) de Alexander Kuznetsov (CH-FR-US)

Quelques années après, Alexander Kuznetsov retrouve les protagonistes de son Bref manuel de libération (VdR 2016), désormais libres de construire leurs vies comme elles l’entendent. Tandis qu’il rêve de leur bonheur, il les accompagne, impuissant, sur le chemin qui va les mener tout droit vers un nationalisme intransigeant. An Ordinary Life est un film de perte et de deuil.

Brunaupark de Felix Hergert & Dominik Zietlow (CH)

Les immeubles du Brunaupark à Zurich sont en passe d’être détruits. En cause : leur propriétaire, la Caisse de pension du Crédit Suisse, souhaite construire un nouveau complexe immobilier. Victimes de cette spéculation, les centaines de locataires contestent leur éviction. Hergert et Zietlow dressent le portrait d’un quartier résilient et plein de vie face à son destin.

Valentina and the MUOSters (Valentina e i MUOStri) de Francesca Scalisi (CH-IT)

Niscemi, Sicile, son agriculture intensive, ses incendies et ses MUOS, ces impressionnantes antennes militaires qui défigurent le territoire. À presque 30 ans, Valentina habite toujours chez ses parents. Lorsque l’état de santé de son père se détériore, elle est contrainte de prendre sa vie en main. Un délicat récit émancipateur enraciné dans une terre aussi aimée que ravagée.

didy de François-Xavier Destors & Gaël Kamilindi (CH-FR-RW)

« Didy est partout », dit Gaël Kamilindi en ouvrant son film. Pourtant le vide est immense. C’est pour le combler qu’il part au Rwanda, accompagné de François-Xavier Destors, sur les traces de sa mère Didy, décédée lorsqu’il avait cinq ans. Il fait dialoguer des archives bouleversantes avec les souvenirs des survivant·e·s pour tracer le portrait de cette femme et commencer ainsi un deuil.

Feu Feu Feu (Fire Fire Fire) de Pauline Jeanbourquin (CH)

Juliette vient de passer son baccalauréat et veut devenir sage-femme. Sur les réseaux sociaux, « Junniverse » coupe le feu, un don hérité de sa grand-mère. Pauline Jeanbourquin la filme pendant un camp scout estival et signe le portrait tout en nuances d’une « sorcière » moderne, à la fois extra-ordinaire et normale, interrogeant les défis existentiels qui se posent à sa génération.

Sauve qui peut (Who Cares ?) de Alexe Poukine (BE-CH-FR)

À l’hôpital, des soignant·e·s interrogent leur pratique lors d’ateliers de simulation avec des comédien·ne·s. Pour annoncer un cancer ou accompagner ses proches, l’empathie avec le patient se travaille. Ainsi que la vigilance face aux collègues en burn-out. Après Sans frapper (VdR 2019), Alexe Poukine explore le milieu hospitalier et les symptômes d’une crise structurelle.

Everything Is Temporary de Juliette Klinke (CH)

En partant pour le Myanmar en 2020, la cinéaste est loin de se douter des bouleversements que s’apprête à vivre le pays. Dans la pénombre de l’épidémie du Covid-19 et du violent coup d’État orchestré par la junte militaire, une lumière brille : celle de Zu Zu, 17 ans, et son rêve obstiné d’un futur meilleur pour les sien·ne·s. Journal intime à quatre mains et chronique d’une amitié.

Mes amis espagnols de Adrien Bordone (CH)

Nés en Suisse, à Bienne, dans les années 1980, les « amis espagnols » du cinéaste Adrien Bordone ont remigré dans le pays de leurs parents à l’adolescence. Phénomène migratoire moins thématisé, ce retour sur un territoire peu connu ne se fait pourtant pas sans difficultés. À travers leurs histoires, un portrait tendre de ces hommes se dessine, mû par l’affection et l’amitié.

Au Revoir Siam de Domenico Singha Pedroli (CH-FR)

Au Revoir Siam met en scène le voyage mental d’un réfugié politique thaïlandais en France. Entrelaçant rites traditionnels et réalité des déplacé·e·s politiques, le réalisateur Domenico Singha Pedroli interroge la notion de frontière, explorant le temps, l’espace et l’identité. Un récit poétique et politique invoquant le passé troublé du royaume de Siam.



Grand Angle

Avant il n'y avait rien de Yvann Yagchi (CH)

Lorsqu’un de ses amis d’enfance s’installe dans une colonie israélienne en Cisjordanie, le cinéaste suisse d’origine palestinienne Yvann Yagchi s’interroge. Dans le but de comprendre et renouer avec ses racines, il se rend pour la première fois en Palestine. Le film se fait le récit d’un passé douloureux qui n’en finit pas : celui de sa famille et celui des Palestinien·ne·s.



Encore plus de films suisses seront projetés dans d’autres sections. Nous vous conseillons de découvrir ces films, mais aussi toute la belle programmation de Visions du Réel ici.

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