Michael Moore insulte la Paramount

Le nouveau documentaire de Michael Moore présenté ces jours en première mondiale à Venise, «Capitalism: a love story», représente sans doute une première dans l'histoire du cinéma: auparavant, jamais un réalisateur n'avait critiqué dans son film les dirigeants du studio l'ayant justement financé!

C'est désormais chose faite: dans «Capitalism: a love story», Michael Moore tire à boulets rouges sur les cadres de la Paramount, studio ayant produit ce film, qu'il prend comme exemple afin d'illustrer au mieux les aspects néfastes du capitalisme pur et dur.

Michael Moore explique ainsi sa démarche: «Pourquoi ces sociétés donneraient de l'argent à un type aux idées diamétralement opposées aux leurs? L'un des plus beaux défauts du capitalisme, est le suivant: ils (ceux le pratiquant) utiliseront la corde que vous leur donnez pour se pendre eux-mêmes si vous pouvez leur faire gagner 3 francs 6 sous».

«Ils (les studios de cinéma) ne représentent pas une idéologie, ils n'ont qu'une chose en tête: faire de l'argent. J'imagine une de leurs discussions: 'regarde ce qu'il a dit sur nous' dit le premier, ce à quoi répond son interlocuteur: ' oui, mais regarde l'argent qu'il nous a fait gagner'.

Certains qu'il est désormais »grillé« auprès des grands studios hollywoodiens, Michael Moore a déclaré qu'il avait toutefois accumulé assez d'argent pour se passer de ces géants du divertissement pour ses futures productions: désormais, il pourra financer lui-même ses propres projets.

Après s'en être pris à l'administration Bush dans »Fahrenheit 9/11«, au lobby des armes dans »Bowling for Colombine« et au système médical américain dans »Sicko«, Michael Moore prend de mire le monde de la finance dans »Capitalism: a love story«.

En attendant sa sortie en salles à la fin du mois de novembre, découvrez la bande-annonce en cliquant sur le lien ci-joint.