James McAvoy: «Les mutants comme les migrants sont des minorités»

Interview réalisée par Raya Abirached de Kinowetter.ch

James McAvoy, comment appréhendez vous votre personnage de Charles Xavier ?

Je suis ravi d’avoir eu la chance de le jouer 3 fois et surtout, d’avoir pu l’accompagner sur une aussi longue période de sa vie. Dans X-Men: Le Commencement, il était encore un personnage bien différent. Avec le temps, son histoire évolue pour le conduire au Charles Xavier d’aujourd’hui. Chaque fois que le parcours d’un personnage change cela représente de nouveaux défis pour moi. Cela fait naturellement partie du jeu lorsque l’on interprète 3 fois le même personnage.

Ce nouvel opus porte aussi de nouveaux messages...

Un divertissement qui amène à la réflexion est je pense le meilleur divertissement. Cela donne plus de poids à l’histoire. On garde naturellement tout ce que l’on peut attendre d’un Blockbuster estival. Mais les émotions des personnages et la dimension sociale jouent des rôles importants dans ce nouveau film. Il s’agit finalement d’une histoire sur les minorités et les mutants comme les migrants sont des minorités. Certains sont disposés à les accueillir mais d’autres préfèrent les préjugés.

Dans le film, on retrouve Jennifer Lawrence, Michael Fassbender ou encore Oscar Isaac. Est-ce automatiquement plus enthousiasmant de travailler avec une telle équipe ?

Evidemment ! Avec certains des acteurs, je travaille déjà depuis près de 6 ans à la construction des personnages. La troupe ne change pas tellement et l’on est chaque fois ravi de pouvoir se retrouver. Mais tout cela n’est pas un simple amusement, il s’agit surtout de réaliser l’adaptation d’un Comics qui regroupe tellement de super-héros. X-Men a toujours été un énorme challenge. Plus qu’un casting, c’est avant tout une famille dans laquelle nous jouons tous un rôle bien spécifique. Il faut qu’ils soient unis, comme nous.

Patrick Stewart et Ian McKellen qui incarnaient Charles Xavier et Erik Lensherr sont devenus amis avec le temps. Est-ce que Michael Fassbender et vous, êtes devenus aussi proches ?

Bien entendu. J’aurais passé volontiers plus de temps avec Michael. Dans le précédent X-Men l’histoire voulait que nous travaillions beaucoup ensemble ; mais dans X-Men: Days of future Past et celui-ci, ça a été un peu moins le cas... Pourtant, on se comprend formidablement bien, du coup, on fait pas mal de choses ensemble. Cette forme d’alchimie fonctionne aussi très bien dans nos jeux d’acteurs. Qui sait, cela pourrait bien aller plus loin (Rires).