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10 suites qu’il faut avoir vu

Geoffrey Crété
News: Geoffrey Crété

Pour une grande partie du public, « suite » rime avec dollars et cynisme, la faute à une industrie qui use jusqu’à la corde la moindre formule, le moindre succès, jusqu’à écoeurement et sans se soucier du principal – le film. Mais parce qu’il faut des exceptions pour confirmer les règles, Cineman revient sur dix suites réussies : surprenantes, différentes, meilleures, mémorables, et dans tous les cas, à voir absolument. L’occasion de rappeler, après Mad Max : Fury Road et avant Jurassic World, en salles le 10 juin, que l’espoir existe.

Aliens, le retour : James Cameron a eu l'intelligence de ne pas recopier le premier film, classique instantané du cinéma. A la place d'un 2, il a ajouté un «s» évocateur, qui résume à lui seul le principe de la deuxième aventure d'Ellen Ripley : plus de sensations, plus de sueurs froides, plus d'aliens. Impossible d'affirmer qu'Aliens est supérieur à Alien : les deux films, aux antipodes, représentant chacun à leur manière une certaine idée de la perfection. Sigourney Weaver obtiendra une étonnante nomination aux Oscars pour ce rôle grandiose et hors-normes, à la tête de ce monument du cinéma d'action, grand huit lancé dans la nuit terrible de l'espace où on ne vous entendra pas crier. Hunger Games : L'embrasement : Là encore, le premier épisode aura servi d'introduction à une suite bien plus palpitante et intense. Propulsée par le succès phénoménal du premier volet des aventures de Katniss Everdeen, la saga adaptée des livres de Suzanne Collins a vu son budget et ses ambitions doubler avec sa première suite : L'embrasement installe ainsi la future révolte avec une réelle émotion, faisant de son héroïne un superbe personnage au coeur d'un film tonitruant et spectaculaire, nettement plus inspiré dans sa mise en scène. Car ce deuxième opus, réussite incontestable, a l'avantage de réunir les deux aspects les plus séduisants de la franchise : la révolution et la fameuse arène. Fast & Furious 4, 5, 6, 7 : La saga Fast & Furious est un cas d'école. D'un premier film ordinaire sorti en 2001, suivi de deux suites dispensables, le studio Universal a tiré une franchise phénoménale, illustration jouissive du blockbuster over the top. Depuis le quatrième opus jusqu'au septième, qui a amassé plus d?un milliard au box-office, la saga s'est forgée une réputation incroyable, s'attirant désormais des critiques dithyrambiques. Et pour cause : les quatre derniers films en date déploient une énergie et une imagination folles pour emporter le spectateur dans un grand huit démentiel, en abolissant à chaque nouvelle séquence d'anthologie les lois de la gravité, tout en gardant un vrai lien avec les personnages. Tron : L'héritage : N'en déplaise à certains, la suite du film culte de 1982, sous ses airs de remake à peine camouflé, est une réussite. Descendu en flèche à cause de son scénario, pourtant pas plus sommaire que la moitié des blockbusters, le film de Joseph Kosinski propose une expérience sensationnelle vertigineuse grâce à la musique des Daft Punk, une direction artistique phénoménale et une utilisation intelligente de la 3D - uniquement utilisée pour l'univers virtuel. Tron : L'héritage se mue ainsi au fil des minutes en un objet pop magnifique, quasi abstrait tant il délaisse son histoire pour consacrer toute son énergie à la beauté des mouvements, des lumières et des décors. 
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre : Astérix et Obélix contre César a peut-être été un franc succès avec 9 millions de spectateurs en 1999, mais il n'a laissé aucune trace dans la mémoire collective. Une mission remplie par la suite confiée à Alain Chabat et ses acolytes, qui ont attiré 14 millions de spectateurs mais surtout offert au public un vrai film culte, truffé de répliques mémorables, séquences absurdes et seconds rôles savoureux, emballés dans un second degré irrésistible qui ne cesse de se moquer de l'entreprise, sans pour autant la ridiculiser. Des quatre films adaptés de la bande-dessinée, aux budgets de plus en plus impressionnants, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est encore le plus célébré et aimé. Hellboy 2 : Que Guillermo Del Toro se soit retrouvé à la tête d'un blockbuster à 85 millions de dollars ressemble presque à une erreur du système hollywoodien - une superbe erreur. Après un premier épisode introductif, comme X-Men, le réalisateur du Labyrinthe de Pan laisse exploser à l'écran son imagination, son humour et sa poésie macabre dans une aventure grandiose et surprenante, qui démontre sa capacité réjouissante à entremêler les genres et les tonalités. 
Hellboy 2 est donc l'archétype de la superproduction parfaite, si extraordinaire qu'elle n'a pas rencontré le succès escompté et ne permettra pas, a priori, d'avoir un troisième film. X-Men 2 : Parce qu'il était l'un des premiers à offrir au public des super-héros, le premier X-Men a focalisé son énergie sur la présentation d'un univers et une large galerie de personnages, dotés de pouvoirs et personnalités très différentes. Libéré de cette pression pour la suite, Bryan Singer a pu explorer l'étendue des pouvoirs de ses mutants, et la portée métaphorique de ces dégénérés en marge de la société. Plus solide, plus assuré, plus efficace, X-Men 2 a ainsi accompli ce que le premier film a à peine esquissé, offrant une vraie référence en matière de film de super-héros, parfait équilibre entre scènes d'action excitantes et histoire intelligente. La mort dans la peau : La réussite éclatante de la saga Jason Bourne porte un nom : non pas celui de Matt Damon, mais celui du réalisateur. La Mémoire dans la peau était un film d'action ordinaire, plus apprécié pour la place qu'il occupe dans la filmographie de Matt Damon que pour ses qualités : dès le deuxième opus, le réalisateur de Bloody Sunday insuffle une énergie, une brutalité et une énergie phénoménales, armé d'une caméra très mobile au service d?une intrigue solide, qui bénéficie d'une vraie cohérence. Le deuxième volet reste ainsi un choc pour la rétine, avec notamment la mort violente d?un personnage central. Scream 2 : Dans les années 90, l'explosion du slasher, ce film de genre où un tueur traque des adolescents, a été aussi spectaculaire que sa chute, entraînée par un trop-plein de suites et pillages. Scream 2, comme Scream 3, est l'une des rares réussites dans la course au profit : plus malin et drôle encore que le premier, succès surprise de 1996, le deuxième cauchemar de Sydney Prescott confirme la force du duo formé par le réalisateur Wes Craven et le scénariste Kevin Williamson, illustrée par plusieurs séquences géniales - le cache-cache dans les studios son, le climax sur la scène de théâtre. Batman, le défi : Au rayon des films consacrés à l'homme chauve-souris, Batman, le défi de Tim Burton occupe une place toute particulière. Superproduction gothique, sombre et grotesque, le film de 1992 dépasse sans conteste l'original, énorme carton en 1989. Et si la suite n'a pas connu le même succès, c'est que Tim Burton a pu y pousser plus loin encore ses obsessions de cinéaste; Bruce Wayne se retrouve ainsi éclipsé par les antagonistes, auxquels le cinéaste semble offrir nettement plus d'amour et de force. En particulier Catwoman, merveilleuse Michelle Pfeiffer, qui est la vraie héroïne tourmentée, complexe et déchirante, de ce conte morbide qui demeure encore aujourd'hui d'une force étonnante.

28 mai 2015

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