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10 moments fous et cultes de la saga James Bond

Geoffrey Crété
News: Geoffrey Crété

En 53 ans et 24 films, James Bond a vécu des aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres, aux quatre coins du globe. Mais si 007 est devenu un as pour échapper à la mort in extremis, il n’évite pas l’absurde et le grotesque, avec un certain nombre de scènes mémorables pour les amateurs d’humour. Retour sur 10 moments fous et cultes de la saga, à l’occasion de la sortie de Spectre, le 11 novembre.

Hitchcock disait qu'un bon film, c'était un bon méchant. On pourrait rajouter que la qualité d'un méchant se mesure à sa mise à mort. Dans le cas du docteur Kananga, antagoniste de "Vivre et laisser mourir", elle est magnifiquement bête : après une courte tentative d'attaque à l'arme blanche, le dictateur fou tombe dans un bassin de requins avec James Bond. Et alors que le spectateur s'attend à un nuage de sang dans l'eau claire, 007 place une capsule de gaz dans la bouche de Kananga qui, après quelques instants d'incompréhension, s'envole littéralement vers le plafond pour exploser comme un ballon de baudruche.  
S'il fallait illustrer l'importance du son dans un film,"L'Homme au pistolet d'or" serait un bel exemple. En pleine scène d'action au volant d'une voiture, Roger Moore risque une cascade incroyable pour échapper à ses adversaires : une pirouette au-dessus d'une rivière où sa voiture fait un tour sur elle-même avant d'atterrir de l'autre côté. Un grand moment d'action en 1977... ruiné par un effet sonore insolite, qui donne l'impression de regarder un mauvais cartoon.
Resté comme l'un des hommes de mains les plus mémorables de la saga 007, Requin apparaît d'abord dans "L'Espion qui m'aimait" où il donne du fil à retordre au héros, bien faible face à ces deux mètres de muscle et cette mâchoire d'acier. Il reviendra dans "Moonraker" où il finira par tomber amoureux de Dolly, une blonde minuscule et ridicule, qui fera fondre son coeur et le fera passer du côté de James Bond. En somme : un des destins les plus absurdes qu'ait eu un ennemi de James Bond.
Avec le recul, on peut désigner George Lucas comme responsable de cette vaste plaisanterie où James Bond, poussé par le succès de "Star Wars" en 77, s'envole vers les étoiles pour arrêter un fou qui a créé une Arche de Noé spatiale dans l'idée de pouvoir détruire l'humanité et reconstruire une race supérieure. De la gondole vénitienne qui se transforme en aéroglisseur sous l'oeil d'un curieux pigeon à la bataille de lasers dans l'espace, la quasi totalité de "Moonraker" est un délice venu d'ailleurs, qui reste encore aujourd'hui incroyable.
Voir James Bond déguisé en clown relève à la fois d'un fantasme malsain et d'une terrible vision de cinéma. "Octopussy" regorge de moments minables, à l'image de cette rencontre avec un tigre ou ce fameux cri de Tarzan. Mais voir 007 tenter d'échapper à la police allemande avec un maquillage de clown, filmé au premier degré, procure un sentiment très étrange, quasi inédit dans la saga. Triste moment pour Roger Moore.
La troisième aventure de Pierce Brosnan dans "Le Monde ne suffit pas" n'est certainement pas à la hauteur de sa réputation de nanar absolu, mais il n'en demeure pas moins embarrassant à certains niveaux. En première ligne : Denise Richards, ex mannequin de 28 ans, interprète Christmas Jones, une scientifique spécialisée en physique nucléaire qui a plus l'air d'une Lara Croft lors de sa première apparition en mini short. Une idée de casting si incongrue qu'elle est devenue la meilleure blague de la franchise. La carrière de Denise Richards, alors en plein gloire après "Starship Troopers" et "Sexcrimes", ne s'en est jamais remise.
James Bond avait semble t-il atteint les limites du mauvais goût à l'époque de Roger Moore. Du moins jusqu'aux adieux de Pierce Brosnan dans une ultime aventure risible ("Meurs un autre jour"), qui enchaîne les très mauvaises idées avec une foi délirante : une voiture invisible, un méchant avec des diamants incrustés sur le visage, Madonna en professeur d'escrime et surtout une dernière demi-heure apocalyptique, avec notamment 007 qui surfe sur un morceau de banquise pour échapper à un rayon laser tueur de l'espace. Une douleur pour les yeux du spectateur, et pour l'âme de James Bond. 
A l'origine, il y a une femme. Pas d'innombrables James Bond girls consommées sans foi ni loi, mais Vesper Lynd (Eva Green dans "Casino Royale"), créature insaisissable qui marquera de son empreinte sulfureuse l'histoire intime de James Bond. Fraîchement devenu 007, celui-ci croise la route de cette sublime et énigmatique Britannique pour qui il décidera de tout quitter. Elle lui brisera le coeur deux fois : d'abord parce qu'elle est une traître, et ensuite parce qu'elle se suicide. Ou comment expliquer l'appétit grotesque de l'homme pour les femmes, et en faire un bel homme profondément blessé.
Dans cette scène attendue dans "Skyfall" où James Bond est à la merci de son ennemi, interprété par Javier Bardem, le vernis de 007 se fissure. Et si le héros le plus sexué du cinéma d'action n'était pas si hétérosexuel que ça ? Dans un dialogue aux sous-entendus aussi clairs qu'irrésistible, James Bond se retrouve ainsi face à un adversaire étrange, qui lui caresse le torse et les cuisses comme pour mieux tester ses limites. Une belle manière d'adresser la misogynie old school de la franchise.
« C'est pour remplacer Judi Dench ? ». Lorsque le réalisateur Sam Mendes contacte Monica Bellucci pour un rôle dans "Spectre", l'actrice de 50 ans ne s'attend à une telle proposition. Mais le metteur en scène d'"American Beauty" et "Skyfall" souhaite que 007 ait une aventure avec une femme de son âge, plus de 50 ans après "Golfinger" où Sean Connery, 34 ans, séduisait Honor Blackman, 39 ans. Ravie, Bellucci accepte et commente : « Je lui ai dit qu'il serait un héros auprès des femmes pour m'avoir castée dans "Spectre" ».

19 octobre 2015

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