Wikileaks: le cinéma et la TV plus forts que la CIA ?

A en croire certains documents secrets émis par des diplomates et récemment révélés par Wikileaks, les talkshows comme ceux de David Letterman, les séries TV ou encore les films américains seraient autrement plus efficaces que la chaîne d'actualité Al-Hurra, voulue et financée par le gouvernement et surtout les contribuables américains à hauteur de 500 dollars chacun, afin de lutter contre l'extrêmisme radical en Arabie Saoudite.

En effet, deux cadres travaillant dans les médias auraient ainsi informé l'Ambassade américaine de Jeddah en mai 2009: «Les Saoudiens, même ceux vivant dans les coins les plus reculés du pays, sont désormais très intéressés par ce qui se passe à l'étranger et tous rêvent de pouvoir aller étudier un jour aux USA, pays dont la culture les fascinent comme jamais auparavant».

Parmi les émissions qui parviennent à retenir l'attention de la population saoudienne au point de la détourner de toute vélléité belliciste, figurent les séries TV du genre Friends od Desperate Housewives, des talkshows ou encore des films ayant pour héros un homme intègre luttant contre un monde corrompu (George Clooney dans Michael Clayton) ou des thrillers policiers tels qu'Insomnia avec Al Pacino et Robin Williams, dans lequel il est question du respect de la loi au détriment des intérêts personnels.

Ces diplomates sont arrivés à la conclusion qu'Eva Longoria ou Jennifer Aniston avaient beaucoup plus d'effets que la chaîne pro-US al-Hurra, ou toute autre entreprise de propagande mise sur pied par la CIA et le gouvernement américain.

Les fuites de Wikileaks, qu'on les approuve ou pas, auront au moins eu le mérite de souligner l'utilité du cinéma, en tant qu'outil de services de renseignements!