Qui perd gagne

Le réalisateur Francis Ford Coppola s'est vu refuser un dédommagement de 80 millions de dollars, qu’il espérait obtenir des studios Warner Bros. concernant le projet «Pinocchio». Cela fait bientôt 10 ans que cette affaire dure...

«Pinocchio» est depuis 1992, un projet qu'avaient en commun la Warner Bros et F.F. Coppola. A cette époque, le réalisateur avait signé avec cette maison de production, un contrat, qui portait sur une collaboration pour l’élaboration du projet. Lorsque celui-ci arriva à expiration, en 1994, Coppola – qui avait tout de même exigé comme budget du film, la coquette somme de 100 millions de dollars – se tourna auprès de la Columbia Pictures, studio concurrent, dans le but de monter le projet. Mise au parfum, la Warner réagit sans attendre et menaçat de poursuivre en justice toute personne ou société susceptible de participer à ce projet. Le réalisateur, qui ne l’entendait pas de cette oreille, riposta immédiatement en intentant un procès à l’encontre de la Warner et obtint gain de cause, et ce, en 1998: la Warner était condamnée à verser 80 millions de dollars de dommages-intérêts, mais fit appel, ce qui déboucha sur une diminution de la somme à payer, à savoir 20 millions. Toutes deux insatisfaites de la tournure des événements, les deux parties firent à nouveau appel, chacune de leur côté: Coppola exigeait en effet le retour de «ses» 60 millions, tandis que la Warner comptait récupérer les 20 millions restants. Verdict: le juge a finalement donné raison à la maison de production et Coppola, s'est retrouvé, de ce fait, sans aucun Cent.

Et nous, dans toute cette histoire, nous nous retrouvons privés de Pinocchio. Enfin pas tout à fait, puisque, comme nous l'avons mentionné récemment, un certain «personnage», venant de la même patrie que Pinocchio, est sur le point de prendre les devants : le comédien et réalisateur Roberto Benigni va probablement commencer au mois de mai de cette année le tournage de son Pinocchio, qu’il va d’ailleurs lui-même incarner. Eh oui, en Europe, c’est aussi simple que cela!