Première à Tokyo de «La guerre des mondes»

Il y a deux jours de cela, Steven Spielberg présentait à Tokyo, en première mondiale, son dernier film, le très attendu «La guerre des mondes». Le génial cinéaste en a profité pour parler de la situation politique actuelle tout en présentant sa dernière réalisation comme le reflet du malaise dont sont victimes l'Amérique et le monde occidental après le choc du 11 septembre.

En signant «La guerre des mondes», Steven Spielberg a adapté pour le grand écran le roman écrit par H.G. Wells en 1898 où il est question d'une invasion de notre planète par une armée d'extra-terrestres. Lors de la première mondiale à Tokyo lundi passé, Steven Spielberg a donné son point de vue sur cette pierre milliaire de la littérature mondiale ainsi que sur les oeuvres qui en ont été tirées, en précisant que chacune de celles-ci a eu lieu à un moment de grande instabilité politique au niveau mondial: tandis que le roman original se voulait une dénonciation de l'Angleterre victorienne, l'adaptation radiophonique d'Orson Welles en 1938 – transmission qui terrorisa toute l'Amérique – montrait une population américaine nerveuse face à l'imminente Guerre mondiale. Idem pour l'adaptation cinématographique de 1953 qui présentait une Amérique tout sauf confiante face à la menace communiste. Selon Spielberg, sa version filmée, quant à elle, fait clairement référence à un autre traumatisme, beaucoup plus récent: les conséquences du 11 septembre et la peur que d'autres actes terroristes de même nature puissent se répéter. «La Guerre des mondes» sortira sur les écrans de Suisse le 29 juin prochain.