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Ewan McGregor rencontre son public au Zurich Film Festival

Karine Weinberger
News: Karine Weinberger

Mardi 27 septembre, les Zurichois ont eu la chance d’assister à la masterclass de l’acteur d’Ewan McGregor, fier de venir parler de sa carrière et surtout de son premier film en tant que réalisateur, American Pastoral. Basé sur le livre éponyme de Philip Roth, gagnant du Prix Pulitzer, le récit s’articule autour d’une famille bourgeoise des Etats-Unis bercée par une existence paisible. Le père de famille, Seymour Levov, interprété par Ewan McGregor lui-même, est un riche homme d’affaires marié à Dawn (Jennifer Connelly), ancienne reine de beauté. Menant à priori une vie idyllique, tout bascule le jour où leur fille unique Merry (Dakota Fanning) devient militante pacifiste. Après avoir mis le feu à un bureau de poste, la jeune fille est portée disparue. Son père va tout faire pour la retrouver et réunir leur famille, qui se trouve confrontée comme beaucoup d’autres aux tourments socio-politiques des années 60. Durant sa quête, ce que va découvrir Seymour l’obligera à affronter la dure réalité et à renoncer à son idéal de vie familiale. Reportage réalisé par Lauren von Beust pour Daily Movies.

Ewan McGregor rencontre son public au Zurich Film Festival

Pour American Pastoral, Ewan McGregor a vu les choses en grand. Habitué au métier d’acteur qui est le sien, il endosse une responsabilité supplémentaire de réalisateur qu’il expérimente pour la première fois. Selon lui, l’ambition est quelque chose de très important lorsqu’on s’engage dans un tel projet. « L’idée de passer derrière la caméra me titillait depuis longtemps. J’attendais juste le bon moment pour me lancer. L’occasion a fini par se présenter avec American Pastoral. Le Britannique de 45 ans a choisi de se lancer corps et âme dans cette aventure pour laquelle il éprouve à présent une certaine fierté. « J’avais toujours rêvé de m’investir dans un film de A à Z. Débuter le travail dès la première ligne du scénario et accompagner un film jusqu’à sa sortie en salles. C’est pour moi une joie de pouvoir ainsi rencontrer le public ».

Ewan McGregor a très vite compris les enjeux du métier de réalisateur et la complexité de ce dernier, car si le résultat semble être réussi, la production du film n’a pas été de tout repos. Comme il l’explique, les phases de doute se sont succédées : « Au début, j’avais peur de me tromper, de ne pas être à la hauteur, et puis je me suis vite rendu compte qu’il n’existe pas de manière correcte et universelle de diriger des acteurs. Il faut juste avoir un bon feeling avec toute l’équipe, écouter ce que chacun à dire et savoir faire confiance ». Il reconnaît tout de même que son expérience en tant qu’acteur lui a permis de mieux comprendre le casting, ce qui a mené tout naturellement à une bonne entente sur le tournage, composante essentielle à la qualité d’un film selon lui.

Malgré son côté boute-en-train, Ewan McGregor n’a pas caché ses angoisses face à cette nouvelle activité. « La responsabilité du metteur en scène est si grande que parfois cela m’effrayait. Après une journée de tournage, je rentrais souvent tard le soir, soucieux et incertain. Je dois avouer que ma femme a été mon plus grand réconfort dans ces moments-là. Elle a toujours trouvé les mots justes et n’a jamais cessé de me redonner confiance en moi ». Consciencieux, il affirme que la quantité de fonds qu’il a fallu pour mettre sur pied ce film lui pesait souvent sur les épaules. « Des gens vous font suffisamment confiance pour vous accorder un soutien financier, vous ne devez donc pas les décevoir ».

Le travail fut donc long et rigoureux mais cela valait la peine sachant que le résultat n’en est que meilleur. « Aujourd’hui, je suis fier que le film soit le reflet de ce que j’imaginais. Tout cela, c’est grâce à toutes les personnes avec qui j’ai collaboré, notamment un casting constitué de gens talentueux. Je ne parle pas de moi, rassurez-vous ! » (Rires).

American Pastoral prouve indéniablement que le talent de McGregor est multiple. Il parvient à tourner dans son film tel les plus grands cinéastes, et notamment un certain Woody Allen pour qui Ewan McGregor avait tourné dans Le Rêve de Cassandre en 2007. « Je suis très touché que l’on me compare à lui, même si je sais que je ne lui arrive pas à la cheville. J’ai beaucoup aimé travailler avec lui. J’apprenais en l’observant. D’ailleurs, je me suis rendu compte que nous ne procédions pas de la même manière pour diriger nos acteurs. Woody déteste répéter alors que moi j’ai toujours besoin de m’assurer que toute l’équipe d’acteurs est sur la même longueur d’ondes ».

Si la date de sortie d’American Pastoral dans les salles romandes n'est prévue que le 1er mars 2017, la bande-annonce nous offre d’ores et déjà un avant-goût significatif.

18 octobre 2016

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