10 jours sans maman France 2020 – 104min.

Critique du film

Quand maman n’est pas là, attention les dégâts!

Emma Raposo
Critique du film: Emma Raposo

Maman s’absente durant 10 jours et c’est le chaos! Alors qu’il attend une promotion d’un jour à l’autre, un papa, peu habitué aux tâches domestiques, campé par Franck Dubosc, doit gérer le quotidien de son épouse et leurs 4 enfants. Deux ans après Au bout des doigts, Ludovic Bernard réalise le remake à la sauce française de Mamá se fue de viaje, film argentin d'Ariel Winograd sorti en 2017.

Que ceux qui pensent que les mamans qui ne «travaillent» pas se la coulent douce, tournent sept fois leur langue dans la bouche. Mère au foyer, ce n’est pas tout à fait des vacances au Club Med et Antoine va en faire la douloureuse expérience. Alors que son épouse, fatiguée de n’être jamais reconnue pour le boulot ingrat qu’elle fait chaque jour, décide de prendre quelques jours de vacances, ce DRH d’une enseigne de bricolage se retrouve seul avec leurs quatre enfants et toute une organisation à gérer, lui qui attend une importante promotion d’un jour à l’autre. Il va vite comprendre que les journées de sa femme ne sont pas de tout repos. Plus important encore, il va réaliser que, jusque-là, sa vie ne se concentrait pas sur l’essentiel.

Rien de très nouveau sous le soleil de la comédie familiale. Les papas débordés face à la tâche colossale et sous-estimée que représente une famille, un thème déjà abordé plus d’une fois au cinéma. Malgré tout, on ne se lasse pas d’un petit humour «pipi caca», ras les pâquerettes il est vrai, mais attendrissant tout à la fois, tant le papa parvient, face à son incompétence désolante, à se faire plaindre.

Habitué des comédies potaches, Franck Dubosc enfile cette fois le costume d’un DRH frustré de voir peut-être lui passer sous le nez le poste tant convoité de directeur au bénéfice de son collègue beau gosse répondant au patronyme de Di Caprio. S’il est un employé bien sous tous rapports, à la maison, le papa a quelques progrès à faire. Face à lui, Aura Atika en épouse dévouée à l’organisation millimétrée, sachant griller les toasts et dresser la table du petit déjeuner avec une aisance qui en ferait complexer plus d’une. Bref, l’éternel schéma familial vivant sous un régime patriarcal dans lequel tâches domestiques et charge mentale restent encore et toujours l’affaire des femmes. Un schéma qui, à force d’être toujours traité de la même manière dans le cinéma au nom de la bien-pensance, est usé jusqu’à la corde. Et si on inversait les rôles histoire de varier les plaisirs?

En Bref!

Un papa seul à la maison et désemparé face à la tâche: un thème déjà traité mille et une fois. Rien de très novateur dans cette comédie familiale bien-pensante, à l’humour ras les pâquerettes, mais qui n’en est pas moins divertissante par moments.

25.02.2020

2.5

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