Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans, qui dit n’avoir ni famille ni foyer, assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott, qui correspond étonnamment à celui dont parle son père. Grace décide de percer le mystère de Peter et ce mystérieux dragon…

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Il y a deux manières de regarder Peter et Elliott le dragon. La première, avec les yeux durs d’un adulte, révèlera un film cousu de fil blanc, traversé par une niaiserie parfois difficile à supporter, notamment avec le sourire hollywoodien de Bryce Dallas Howard - dont la carrière est bien loin d’être à la hauteur de ses débuts chez Lars Von Trier. La deuxième, avec le masque de la nostalgie, fera oublier ces défauts : elle offrira un spectacle enchanteur, simplet mais plein de charme, avec un dragon qui prend vie grâce à des effets spéciaux parfois impressionnants. Entre les deux, il y a probablement la vérité : le film de David Lowery (très loin de son premier film, le drame indé Les Amants du Texas) est une production Disney consensuelle, pétrie de bonnes intentions mais alourdie par un programme bien trop classique pour encore enthousiasmer en 2016. D'autant que Peter et Elliott le dragon arrive après Le Livre de la Jungle, une autre fable gentillette sur la nature, avec des effets spéciaux saisissants, qui a été l'un des grands succès de l'année. Et qui probablement déjà usé le capital sympathie-nostalgie d'une partie du public.