Quelques minutes après minuit Espagne, Etats-Unis 2016 – 108min.

Critique du film

A Monster Calls

Critique du film: Geoffrey Crété

Alors que la maladie de sa mère s’aggrave, Conor refuse d’envisager le pire. Mais lorsque sa grand-mère le force à venir emménager chez elle pendant que sa mère est hospitalisée, il comprend que quelque chose ne va pas. Un soir, un peu après minuit, il reçoit une visite inattendue : un arbre gigantesque et monstrueux, qui lui annonce qu’il lui rendra visite plusieurs fois pour lui raconter des histoires.

Juan Antonio Bayona aura donc tranquillement glissé vers le film grand public, mainstream et familial. Après L’Orphelinat et ses fantômes effrayants, The Impossible et son histoire vraie mélodramatique : A Monster Calls, fable fantaisiste sur un enfant qui affronte la mort imminente de sa mère, sans avoir les armes pour se défendre. Fans de Steven Spielberg, soyez ravis : Bayona s’inscrit dans l’héritage clair du cinéaste hollywoodien, avec un sens du spectacle et du merveilleux conjugué à une émotion pure. Le programme est donc alléchant et enthousiasmant, interprété en plus par Felicity Jones, Sigourney Weaver et Liam Neeson. Dommage donc que le résultat soit si modeste et clair, dénué de souffle et de vie, alors même que sur le papier c'était d'une évidence folle.

02.01.2017

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

“Il était une foi”

La vie est amère pour le solitaire Conor. Malmené par les brutes de son école, il doit affronter, de retour à la maison, l’absence du père et le cancer de sa mère. Afin de contrer ses peines, il s’évade dans ses dessins et son imaginaire. Quand une nuit, l’arbre géant qu’il aperçoit depuis la fenêtre de sa chambre, se réveille et vient à lui. Au fil de leurs rencontres, celui-ci contera trois histoires. Puis, ce sera à Conor de lui révéler sa vérité.

Une belle mise en place pour cette approche à hauteur d’enfant de l’acceptation et du dépassement de la maladie. A travers les récits sanglants du grand if, le garçonnet apprendra que bien et mal ont des frontières brumeuses, qu’il est important de garder la foi et de faire preuve de courage face à l’adversité. Le visuel séduit aussi entre une esthétique gothique et l’aquarelle des parties animées. Mais au bout « conte », le système répétitif s’enraie dans un art naïf teintant l’ensemble de couleurs mélodramatiques trop saturées.

6.5/10
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vincenzobino

il y a 7 ans

Le prince des Aulnes
Connor 13 ans est le souffre-douleur de ses camarades de classe qui se servent de sa gentillesse et une certaine naïveté pour l'humilier. Mais le garçon n'en a cure: sa mère infectée par un odieux crabe constitue sa préoccupation principale. Mais Connor a un compagnon que personne d'autre ne voit: un if qui chaque nuit vient le trouver dans son sommeil. Une nuit, l'arbre passe un pacte avec l'adolescent: après avoir entendu 3 histoires du conifère, Connor devra lui en raconter une. Mais le temps presse car sa grand-mère maternelle veut que l'enfant aille vivre ailleurs.
Comment mélanger la réalité et la transférer dans un univers imaginaire, telle est l'expérience écrite par Patrick Ness (adaptant son propre roman) et magnifiquement mise en scène par Bayona, dont le film constitue un mélange entre l'orphelinat pour l'aspect fantastique et the Impossible pour la force enfantine face a des épreuves d'adultes: après un survivant d'un tsunami, c'est un autre cataclysme qui est ici évoqué. Et dans les deux cas, les héros s'avèrent remplis d'un courage inconnu.
Mais ce qui frappe également, ce sont les similitudes avec le côté fantastique du roi des Aulnes de Tournier avec des rôles proches pour certains éléments du conte de Ness.
Pour donner vie à ce récit, Bayona peut à nouveau compter sur un exceptionnel casting: le jeune Lewis Mc Dougall (le Peter Pan de Wright), Sigourney Weaver et surtout Felicity Jones qui nous fait oublier son personnage de Rogue One et prouve tout son talent, sont exceptionnels.
Bien que la trame semble indiquer un conte, ce film s'adresse surtout aux adultes qui, soit ont connu ce que vit Connor, soit ont cette âme d'enfant leur permettant d'affronter les pires tempêtes. Et la métaphore finale du film est une reconnaissance envers ces deux catégories.
A recommander vivement..,Voir plus


francois_sc_

il y a 7 ans

J'avoue que pendant les premières 20 minutes j'avais envie de quitter la salle... je ne comprenais rien à ce qui se passait...et passé ce début cahotique, j'ai été enchanté, j'ai adoré ce film, un peu moralisateur mais tellement émouvant.


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